SkyORB, connaissez ? Si oui, vous savez qu'il s'agit d'un gratuiciel magnifique fabriqué par Realtech VR qui, depuis 2002, permet aux adeptes de Windows ou du Mac OS X de passer des heures à méditer sur l'homme et sa place dans l'univers. Or voici que le produit est désormais disponible pour pour iOS (versions iPhone et iPad), Palm OS et Android.
Ce logiciel (31,6 Mo) presque essentiel qui existe en anglais, en allemand, en français, en italien et en russe, se veut une sorte de planétarium où tout ce que l'on cherche à savoir sur les corps célestes nous est révélé pour peu que l'on soit disposé à comprendre. Cela pour dire que si le résultat recherché est généralement satisfaisant, l'interface pour y arriver n'a pas toujours la limpidité qui s'impose.
J'ai la chance d'habiter dans un coin de pays où la pollution lumineuse n'a pas encore commencé à frapper. Ce qui signifie que le soir, en l'absence de nuages, mon ciel peut afficher complet. Faut voir la tronche des Montréalais qui viennent me visiter. Le spectacle est tel que plus personne n'a envie de parler politique ou autre sujet de basse hommerie. On rentre presque en état de recueillement et, clic-que-clic, on lit les détails ce de que l'on vient de voir dans SkyORB.
Mais jusqu'ici, il manquait un truc très important : la possibilité d'orienter l'interface du logiciel dans la direction qui nous intéresse. Par exemple, ce point plus lumineux là-bas vers l'ouest, c'est quoi ? Une planète ? Une constellation ? La station spatiale ? Un satellite ? Fallait entrer dans la maison pour bizouner dans le logiciel. Pire, l'application avait, dans mon cas, cessé de fonctionner sous Win 7. Problème de 64 bits ? Peut-être. Puisque le logiciel avait été ancré dans ma tête comme étant compliqué à installer et bien configurer, j'avais fait « bof » sans chercher à le savoir et j'avais oublié le produit.
Or, voici qu'avec la nouvelle version mobile, je redeviens un fan. On va dehors avec sa tablette ou son téléphone, on l'oriente face à un corps céleste qui intrigue, immédiatement, la carte du ciel s'ajuste à la direction (merci à la boussole numérique et au GPS de l'appareil) et on a sa réponse. Avec vue 3D si on le souhaite ! Alors, une fois qu'on a la certitude d'avoir Polaris dans son champ de vision, libre à soi de se faire aller la culture et de raconter à ses proches quelques épisodes saisissants des rapports ancestraux entre l'homme navigateur (ou simplement curieux) et l'astre du Nord.
En version de base, SkyORB est gratuit. Par contre, certaines fonctions plus évoluées plus particulières aux versions mobiles (zoom, effets 3D de galerie, recherche plus poussée, soutien technique, etc.) nécessitent l'achat du logiciel complet. Le prix ? 2,39 euros, soit 3,30 $CAN.
Évidemment, comme il pleut sans cesse, j'ai dû faire un petit effort d'imagination. Je vois bien la carte changer au fur et à mesure que je pivote sur place sous mon parapluie, mais il me faut croire au lieu de voir. Heureusement, me dit-on, il se pourrait que le soleil revienne dans une semaine ou deux. Je pourrai alors compléter mon expérience.
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Nelson Dumais - www.nelsondumais.com