Vous vous sentez observé ? Vous croyez que quelqu'un vous suit ? Cette voiture blanche, là-bas, n'est-ce pas la troisième fois qu'elle vous croise depuis une heure ? Ce gars, ce matin au téléphone qui s'est prétendu être de Revenu Canada, l'était-il vraiment ? Et l'autre, ici à côté sur ce quai de métro, est-il un voyageur ou un ... un ... un espion ... un de ceux qui vous guette ? En un mot, êtes-vous en train de devenir fou ou y a-t-il vraiment un complot contre vous ?
Si vous raisonnez ainsi pour le vrai dans la vraie vie, soit que vous êtes un terroriste judéo-islamiste de la droite raëlienne formée en Corée du Nord, un terroriste infiltré dans la municipalité de Hérouxville, soit que vous êtes parano et que vous méritez la camisole de force. Auxquels cas, cessez de me lire, car j'entends vous parler d'un gratuiciel qui démasque les espions, les cafards, les drones à la solde de Big Brother et les terroristes. En fait, c'est notre ami AMichaud qui m'en a parlé.
De toute beauté ! Ce programme utilitaire se nomme Ghostery (comme dans « Ghost Story » ou « histoire de fantômes ») et a la forme d'un plugiciel (Firefox, IE 8 ou 9, Chrome, Opera et Safari pour OS X ou iOS) qui n'a d'apparence qu'une minicagoule bleue d'ectoplasme qui vient s'installer à l'extrême droite de la barre de navigation (j'ai testé avec Firefox).
Son job est de rechercher les salopiots sur les pages Internet que l'on visite (p. ex. des plugiciels de réseaux sociaux, des publicités, des pixels invisibles utilisés pour le suivi et les analyses, etc.) et de nous en informer. Et il le fait très bien.
En arrivant sur une page Web, il affiche deux trucs : une fenêtre mauve où il liste les bibittes qu'il a reconnues (première illustration ci-après; prise faite sur le site de Clubic...) et un petit chiffre correspondant à leur nombre à côté de la petite cagoule. Si on clique sur ce chiffre, une liste se déploie (deuxième illustration ci-après; prise faite sur mon site ...) où on peut se faire informer sur chaque morpion. Veut-on lui arracher les dents et le bec et les yeux et les poils, alouette ? Paf ! On le bloque et son nom passe au gris pâle dans la liste (alias « bulle de notification »). Il ne rapportera plus nos faits et gestes à personne ! On préfère le conserver (ce qui est obligatoire pour fréquenter certains sites) ? Pas de problème, Ghostery s'en accommode.
La liste des indésirables, ce qui inclut passablement de produits Google, est régulièrement mise à jour grâce à un système de partage de l'information auquel on peut adhérer en installant le produit. Cela signifie que la punaise velue que l'on vient d'attraper est ajoutée à une base de données, advenant qu'elle soit inconnue au bataillon, une base appartenant au développeur du produit, la firme Evidon, laquelle en informe illico notre version de Ghostery.
Notre ami Bluesly aime bien la version beta d'Ubuntu, la 12.04, alias « Precise Pangolin » dont la version finale sera disponible pour le téléchargement dès le 26 avril 2012. Il s'agira d'une version LTS (Long Term Support) dont le soutien s'étendra jusqu'en avril 2017. Pour s'amuser, il a tapé mon nom dans la petite fenêtre de recherche et a obtenu le résultat que vous pouvez admirer en cliquant sur la vignette ici à gauche. « Je suis sidéré de voir à quel point l'accès aux contenus est rendu facile, écrit-il. Ce qui me séduit, c'est qu'il n'y a pas que des vidéos « YouTube » mais bien de différents horizons en plus de nos vidéos en local. » Précisons que Bluesly a installé sa beta dans Virtual Box.
Vous salivez devant les ordiphones et les tablettes ? Ça tombe bien pour vous car vous êtes appelés à en voir de plus en plus. Notre ami TheKnee vient de me faire parvenir ce lien où on voit à l'oeuvre une nouvelle utilisation de ces envahissants dispositifs: le paiement par carte de crédit. Si le service n'est actuellement disponible qu'aux États-Unis, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne le devienne chez nous. Il suffit de brancher un mini lecteur, une sorte de pastille carrée après un bidule iOS ou Android et l'opération devient possible. Le reste n'est qu'une histoire de logiciels. Le seul point qui me chicote, c'est de devoir signer mon nom du bout de l'index. J'ignore quelle est la situation chez vous, mais de mon côté, ce n'est pas terrible. Ma signature tactile ressemble à un barbot d'enfant ...
Après cinq ans « de bons et loyaux services », le service Peer2Me cessera le 31 mars prochain, faute de fonds essentiels à son fonctionnement. Je vous en avais vanté les mérites du temps où je m'acharnais à vouloir à tout prix syntoniser la chaîne RDI qui n'était accessible sur Internet qu'à partir de l'étranger. Or, Peer2Me, un proxy hébergé en France, m'avait permis, jusqu'à l'an dernier, de faire croire à RDI que j'étais physiquement en France, ce qui me permettait d'en jouir malgré le blocage. « Par souci de transparence envers vous, peut-on lire sur le communiqué, nous tenons à vous souligner que nous avons collecté 2 516 € de dons depuis 2 ans. Le service Peer2Me nous coûte actuellement en location de serveurs prés de 800 € chaque mois. L'équilibre financier n'a donc jamais été atteint. » Dommage ! Notre ami elJean aimerait savoir s'il existe une alternative. Quelqu'un a une idée ?
À la suite de mon article du 7 mars, un lecteur, YvanP, me fait part de ses misères avec un vieux magnétoscope Sony Beta qui a rendu l'âme et en a profité, le saligaud, pour coincer la précieuse cassette. « Impossible d'ouvrir la porte, la commande ne répond plus, écrit-il. Impossible d'enlever le caisson en plastique, la fameuse petite porte m'en empêche ! Comment avoir accès à la cassette pour la sortir de là sans tout casser ? » J'ai moi-même une cassette très précieuse dont le ruban a été fripé et sectionné par le mag Sony Beta de ma blonde avant qu'il ne meure subitement. Et ;a vous lire, je sais que YvanP et moi ne sommes pas les deux seuls à souffrir de « bétaïsme » chronique. Quelqu'un aurait-il une solution à nous proposer, une solution abordable, s'entend ?