Mardi, Greenpeace accordait à Québec solidaire la meilleure note (98%) de tous les partis politiques dans le dossier des changements climatiques, loin devant le PQ (45,5%), le PLQ (33%) et la CAQ (28%).
« Tristement, M. Serge Cardin reprochait hier à QS de mettre des bâtons dans les roues du PQ qui se considère comme le seul parti pouvant faire progresser le Québec sur la voie durable », se désole Hélène Pigot, candidate de Québec solidaire dans Sherbrooke. « Pourtant, le bilan du PQ en la matière est loin d'être reluisant, et le rôle de QS comme vigile à l'Assemblée nationale apparaît plus nécessaire que jamais. »Après 18 mois au Gouvernement, le PQ n'a même pas déposé de plan d'action pour réaliser ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre, à la grande déception du milieu environnemental et des experts qui s'entendent sur l'urgence d'agir. «
Pire, le Parti québécois, comme le PLQ et la CAQ, a ouvert la porte au transport du pétrole albertain par pipeline et à l'exploration et à l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste. Pourtant, l'exploitation de ces hydrocarbures non conventionnels exigerait l'utilisation des techniques de fracturation, qui ont des impacts négatifs reconnus sur l'eau et l'environnement. Ces décisions nuiront aussi à l'atteinte de nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre », rappelle Hélène Pigot.
On présente trop souvent comme « réalistes » et « pragmatiques » des mesures à court terme qui, au fond, sont irréalistes et destructrices à moyen et à long terme pour l'économie et pour l'environnement. « Notre dépendance au pétrole nous coûte cher à tous les points de vue. Les distributeurs d'essence doivent bien entendu être contrôlés, comme le voudrait M. Cardin. Mais étant donné le peu de concurrence dans cette industrie, ce genre de surveillance n'a que peu d'effet sur les prix à la pompe. Si nous voulons vraiment économiser et accomplir une réelle transition vers l'après-pétrole, il nous faut poser des gestes beaucoup plus ambitieux, et QS sera solidaire de toute mesure qui va en ce sens », affirme la candidate solidaire. Le PQ, au contraire, vient de retirer de sa plateforme son engagement à « diminuer drastiquement notre consommation de pétrole et de gaz naturel. »
« Les plateformes du PLQ et de la CAQ ne sont guère plus réjouissantes que celle du PQ, au contraire. C'est pourquoi, si nous voulons vivre dans un Québec plus vert et êtrevéritablement maîtres chez nous, nous devons élire davantage de députés solidaires »,conclut Hélène Pigot.
Source : Serge-Étienne Parent, responsable des communications