L'agent Benoit Richard de la Sûreté du Québec du Haut-Saint-François est bien connu des étudiants de la Cité-école Louis-Saint-Laurent. Il est celui qui applique le Programme d'intervention en milieu scolaire (PIMS).
Mis en place depuis plusieurs années déjà, l'initiative vise à informer, prévenir et venir en aide aux jeunes qui éprouveraient des problèmes d'intimidation, de violence, de drogues et autres.
Le policier n'est pas du genre à se cacher derrière les casiers pour prendre un élève à défaut. L'intervention, explique l'agent Richard, s'inscrit dans une perspective d'aide. Toutefois, le volet coercitif est toujours présent, si nécessaire, « mais l'accent est mis sur la réhabilitation », insiste-t-il. Le programme en milieu scolaire vise entre autres à lutter contre les drogues, le taxage et la violence au niveau secondaire. Il préconise la concertation et le partenariat entre l'établissement scolaire, les parents et le service de police. L'intervention permet de prévenir et de contrer la criminalité et la victimisation juvéniles en offrant un soutien aux jeunes en difficulté ainsi qu'aux victimes. Il vise également à responsabiliser les jeunes contrevenants.
Le programme s'applique également à dissuader et prévenir la consommation de drogue et sécuriser les jeunes qui n'en consomment pas. Le policier cherchera entre autres à identifier les jeunes consommateurs pour les aider en partenariat avec les professionnels de l'établissement scolaire ou autres. Le taxage s'inscrit également parmi les préoccupations de l'agent Richard. « Je touche à tous les dossiers concernant la violence physique, verbale, des menaces, les stupéfiants, la cybercriminalité et la pornographie juvénile. » Le policier mentionne à titre d'exemple une jeune fille qui transmet une photo compromettante d'elle à son petit copain et que le garçon la distribue à d'autres, ça devient de la pornographie juvénile.
Le policier mentionne traiter tous les dossiers jeunesse du territoire ainsi que ceux de l'école. Les méfaits dans les villages, le trafic aux patinoires et autres aspects lui passent entre les mains. Le policier mentionne retrouver entre autres plusieurs menaces sur Facebook ou par texto.
L'agent Richard mentionne comme dans toutes les écoles, il existe un petit noyau plus dur, mais précise bénéficier d'une belle collaboration. « Ici dans l'école, le contact est bon, c'est amical. Il n'y a pas de confrontation. L'encadrement est très proactif. Il y a de beaux programmes pour garder les jeunes à l'école. » Le policier ajoute profiter de toutes les tribunes au cours de l'année et des thématiques pour donner de l'information que ce soit dans le cadre de la semaine de la toxicomanie, la cybercriminalité et même la persévérance scolaire. Selon l'agent de la SQ « je suis une personne ressource comme tant d'autres dans l'école. »