La ferme Les Jardins de Victoria, entreprise coopérative de solidarité, s'ouvre aux activités de culture maraîchère biologique intensive et à l'élevage pour toutes celles et tous ceux que ces pratiques passionnent. Ce projet collectif, Marc-Sylvain Pouliot, propriétaire d'une ferme de 200 acres dans Saint-Isidore-de-Clifton, rêve de le voir se réaliser. Il offre aux amants de la terre de pratiquer une agriculture à dimension humaine dans une philosophie de permaculture.
Basé sur les quatre principaux objectifs cités dans le document Dynamiser la zone verte, rédigé en 2010 à la demande de la MRC du Haut-Saint-François, M. Pouliot souhaite exploiter collectivement sa terre agricole située en zone verte. Il favorise l'installation d'agriculteurs sur des terres possédées collectivement. Il invite des personnes qui veulent s'installer en milieu rural et qui souhaitent développer un microprojet agricole ou forestier. Enfin, il encourage le développement d'écovillages, d'écohameaux.
Il promeut le principe de la permaculture qui est un ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques. « En partageant des espaces, sur ma terre de 200 acres, on peut utiliser ainsi les mêmes infrastructures en place, la même machinerie et les mêmes chambres froides », mentionne-t-il.
M. Pouliot offre deux options aux futurs exploitants, soit de réaliser un projet individuel où ils sont autonomes ou bien en projet collectif où ceux-ci aident aux travaux de l'entreprise. Dans les deux cas, l'accès aux infrastructures et à l'outillage mécanique leur est acquis. Tous participent aux coûts fixes. Il s'agit, selon ses dires, d'un écohameau en devenir qui se bâtirait en fonction de la politique du développement durable.
Le propriétaire explique qu'on peut accéder à des parcelles de terrain de toutes les grandeurs. Le projet peut être de jardiner et d'élever des petits animaux à des fins personnelles ou familiales dans un cadre idyllique. On pourrait développer une petite entreprise de production maraîchère et animale destinée à des marchés de solidarité locaux ou régionaux. Il souhaite mettre à leur disposition les espaces nécessaires, tout en utilisant des infrastructures existantes, tels tracteur, instruments aratoires et des frigidaires.
M. Pouliot donne un exemple de synergie à développer au sein de l'écohameau dont il entrevoit l'éclosion. Un pomiculteur exploiterait ses arbres fruitiers qui, en plus d'être une source de revenus pour lui, serviraient de coupe-vent pour d'autres occupants. On peut penser que les composts des autres producteurs serviraient d'adjuvants fertilisants à sa production fruitière. Dans la zone verte du village de Saint-Isidore-de-Clifton, le potentiel est infini, fait remarquer le propriétaire qui utilise à ses propres fins sa ferme.
Ce type de projet a été endossé par plusieurs dont Claire Bolduc, présidente du défunt organisme Solidarité rurale. Elle mentionnait déjà que ce genre d'initiatives serviraient à relancer l'économie des territoires sur une base diversifiée, tournée vers l'avenir. Ils demeurent la plus grande richesse des Québécois. Ils constituent des milieux de vie, des milieux de travail et d'épanouissement. Différents, ils personnifient le Québec et sont synonymes de fierté pour tout un peuple. Les membres de soutiens sont bienvenus pour participer à l'édification des Jardins de Victoria.