Un groupe de propriétaires de maisons en rangée
décide de faire exécuter des travaux pour corriger un problème d'infiltrations
d'eau du plafond de l'allée de circulation et du garage commun souterrains.
Tant qu'à y être, pourquoi ne pas isoler la dalle de béton par le dessus? Bonne
idée, on sauvera de l'énergie et on économisera des coûts. Et pourquoi ne pas
en profiter pour remplacer le mince dallage de surface de circulation
piétonnière par un pavé de béton plus « costaud ». Bonne idée, le projet aura
fière allure!
Notre entrepreneur s'exécute avec brio, sauf qu'un
imprévu survient en cours de route. En ajoutant l'isolation et la surépaisseur
du pavé, les blocs de pavé se trouvent à empêcher le fonctionnement
des chantepleures du parement de brique et celui des drains de seuils de porte.
En voulant améliorer le projet, on a empêché les
systèmes d'évacuation de l'eau, extrêmement importants pour la durabilité des
ouvrages, de faire leur travail. À court terme, on a pu voir des infiltrations
d'eau au plancher vis-à-vis les portes d'entrée. À moyen terme, on peut
s'attendre à des problèmes d'accumulation d'eau dans la cavité murale derrière
la brique. De plus, le revêtement intermédiaire est probablement saturé d'eau
et les moisissures ne sont donc pas loin derrière.
Évidemment, ce n'est pas parce que le client
demande quelque chose qu'on doit l'exécuter sans se poser de questions. Un
calcul des niveaux aurait démontré que, sans ajustements au devis, le niveau de
la surface piétonnière finale allait causer des problèmes. On aurait dû opter
pour un isolant plus performant, donc au pouce d'épaisseur plus mince,
ainsi qu'un matériau de dallage plus mince. Si ni l'un ni l'autre ne permet
d'arriver à un bon niveau, mieux vaut passer son tour.