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  CHRONIQUEURS / Geneviève Kiliko

Vaincre la toxicomanie par le yoga


Guérir un peu plus loin…
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Photo : Parijata E. Charbonneau a eu l’occasion de voyager à maintes reprises en Inde, pour approfondir ses connaissances du yoga.
Geneviève Kiliko Par Geneviève Kiliko
Mercredi le 28 décembre 2016

Parijata E. Charbonneau, qui a maintenant un centre de yoga à St-Sauveur (Centre de yoga Shanti Om), a eu une enfance et une adolescence difficile. Provenant d'une famille nombreuse, elle a connu la violence psychologique et parfois même physique, ce qui lui a fait vivre des traumatismes à plusieurs égards. Elle se sentait perdue et avait peur de tout ce chaos.«Un matin, j'étais assise sur la chaise de la cuisine et je me suis rendue compte que je ne sentais plus la présence de Dieu», dit-elle.

La première fois qu'elle a entendu parler du yoga, elle avait 13 ans et elle était dans un cours d'éducation physique à l'école. Son premier cours de yoga, elle s'en souvient très bien. La professeure lui avait demandé la question suivante : «Dans quelle partie de votre corps résidez-vous?» De là, débute une longue investigation qui continue jusqu'à ce jour...

Le yoga et la guérison de la toxicomanie

Lorsque Parijata a rencontré la tante d'un ami au cours de son adolescence, elle était intriguée par son apparence physique (elle se colorait les cheveux en orange et avait une allure « flyée »). Cette femme revenait d'un ashram en Inde et deviendra pour elle un phare, qui la conduira des années plus tard vers l'Inde. Peu de temps après cette rencontre mémorable, elle a commencé à teindre ses vêtements en orange et a acheté des livres sur le yoga. Sa santé n'était vraiment pas très bonne à cette époque : mononucléose, hépatite, problèmes de toxicomanie, etc. Elle s'est donc mise à faire une routine très simple d'hatha yoga (yoga qui implique des exercices du corps) et de dhyana yoga (méditation). En instaurant cette discipline dans son quotidien, son corps s'est rapidement guérit et elle a complètement arrêté sa consommation de drogues.

« J'ai retrouvé cette connexion avec Dieu à travers ces enseignements de l'Inde et du Tibet », affirme Parijata. « J'avais perdu le sens profond de ma vie, cette connexion avec Dieu qui est la connexion avec la source de mon être. À la fin de mon adolescence, cette « présence » repris sa place dans ma vie. »

Au pays des sages...

Parijta a eu l'occasion de voyager à maintes reprises en Inde, pour approfondir ses connaissances du yoga. Elle a rencontré plusieurs maîtres de l'Inde et du Tibet. « Là-bas, quand on parle de yoga, on l'associe davantage à la méditation, qui est souvent laissée pour « morte » dans la pratique moderne de yoga. J'ai continué à développer l'exploration du corps, mais elle fut vite associée à l'investigation de l'esprit; c'est dans cette dernière que je me suis épanouie », souligne Parijata.

Ces multiples voyages se sont dirigés vers cette quête ultime : un rapprochement de son essence. Elle passait six mois par année en Inde. Son plus grand apprentissage : « Ce que l'on recherche à l'extérieur de soi est ce que l'on est à la source. Ça peut sembler simple comme affirmation, et ce l'est, mais se détacher de l'illusion est un processus qui demande beaucoup d'énergie, de lucidité, d'humilité et d'honnêteté », affirme-t-elle.

Le centre de yoga Shanti Om à Saint-Sauveur

Parijata n'avait jamais pensé ouvrir un centre de yoga un jour. Après 12 ans de voyages en Inde, elle entreprit une carrière musicale à temps plein, une expérience formidable qui la comble de bonheur. Elle joue avec son groupe de musique qui se nomme « Sundara ». La musique la nourrit énormément, et elle adore partager sa passion avec ceux et celles qui le désirent.

« À cette époque, enseigner le yoga m'aurait intéressée, mais diriger un centre de yoga aurait été trop lourd de responsabilités pour la femme vagabonde que j'étais. Le fait de dédier ma vie à l'enseignement s'est manifesté quand j'ai compris que pour faire vivre cette présence en moi, il fallait que je la partage. » Cela fait maintenant 15 ans que Parijata E. Charbonneau a ouvert le centre de yoga Shanti Om à St-Sauveur, dans la région des Laurentides.

Des conseils pour commencer une pratique de yoga?

Il n'est parfois pas facile de choisir un yoga approprié à notre nature lorsqu'on en a jamais fait. Quel yoga est-il préférable de choisir quand nous sommes débutants? « Très bonne question! Choisissez un yoga qui vous inspire, tout en se rappelant que le yoga n'est pas une mode, mais une quête qui doit vous mener à l'essentiel », répond Parijata. « Pour ma part, l'enseignement tibétain est une approche qui se rapproche le plus de l'authenticité ces jours-ci. Faites votre recherche et restez fidèles aux raisons qui vous poussent à explorer ces avenues », poursuit-elle.

Des cours de yoga dans les centres de réhabilitation

Parijata a donné des cours de yoga au Centre le Portage à Prévost, il y a de cela quelques années. Elle a aimé cette expérience et compte probablement la renouveler dans les années à venir. « Enseigner le yoga dans un contexte où on fait face à l'inévitable m'inspire et me fait oublier le côté superficiel que le yoga peut parfois emprunter en ces temps modernes ».

Pour des informations supplémentaires sur Parijata E. Charbonneau et son centre de yoga Shanti Om:
http://parijatayoga.com/

La sagesse arrive grâce à la rencontre du cœur et de l'intellect.
Osho

 

 


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