À tous les jours, plusieurs femmes donnent naissance. Dans notre société rythmée et organisée par de grandes fêtes populaires; y a comme des journées où je me dis que ce doit être particulier d'accoucher à ces moments-là. Noël particulièrement. Alors panique ou accommodement de bon aloi?
Pour la famille et les amis qui sont en pleine réjouissance, c'est surement un moment excitant à vivre : savoir qu'un nouveau membre de la famille arrive sous peu; le timing ne vous semble toujours pas opportun?
Dites-vous que la naissance d'un enfant est un évènement exaltant. Peu importe la date à laquelle il se produit. Festivités ou pas, gageons que vous serez entièrement transportés par l'euphorie du moment. Sans oublier que l'atmosphère à la maternité doit avoir un petit quelque chose de magique en cette période de... nativité!
Protéger son cocon à travers les festivités
Là où il y aurait un piège, s'il y en a un, c'est de ne pas respecter ces moments d'intimité dont les nouveaux parents ont souvent besoin lors d'une naissance et des premiers jours avec bébé. Tout le monde étant dans l'énergie des fêtes, avec la volonté de se rassembler, on peut vite oublier le contexte et débarquer à l'hôpital ou à la maison et s'imposer. Il est alors fortement recommandé d'informer votre famille de vos volontés.
Également matière à réflexion. Le temps des fêtes, c'est aussi la période du rhume et de la grippe. Est-ce le bon moment pour vous ou votre bébé pour gérer la maladie? On oublie vite qu'un nouveau-né est fragile, et que les vilains petits virus peuvent vite se compliquer. Si vous désirez tout de même assister à des rassemblements, prévoyez faire du portage et exigez que les gens se lavent les mains avant de prendre le nouveau-né. Et que ceux qui sont malades se tiennent loin. Vous trouverez bien un autre moment pour leur présenter le nouveau membre de la famille.
Dans la vie d'un poupon, tout est stimulation, il devient alors sur-stimulé très rapidement. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un bébé devient vite le centre d'attention. Les odeurs, les voix, les visages qui changent sont de bons ingrédients pour vous cuisiner un bébé qui pleurera sans raison pendant un certain temps. Si vous prévoyez assister aux réjouissances, gardez-vous le droit de limiter votre présence ou de vous isoler avec bébé pour retrouver un peu de calme et d'apaisement.
Après l'accouchement, il est vrai que l'on constate une poussée d'adrénaline pendant quelques heures, mais le corps de la maman s'installe vite en mode récupération. Si vous abusez de cette période, il est probable que la fatigue vous rattrape à un moment ou à un autre, alors mieux vaut prévoir le soutien nécessaire et respecter vos limites physiques et mentales.
Plusieurs mamans qui prévoient accoucher à cette période de l'année nous disent préférer prendre davantage de congés avant la naissance et préparer d'avance leurs repas. Certaines préfèrent inviter la parenté chez elle, afin d'éviter les longs déplacements près de la date fatidique, et y aller d'une formule « potluck » où chacun amène ses vivres, minimisant ainsi l'énergie de préparation des festivités. Acceptez l'aide qu'on vous offre pour ménager vos énergies.
Voilà autant de façons de tenir compte de cette réalité avec laquelle il vaut mieux composer pour le mieux et selon les volontés d'une maman à l'écoute de soi!
Jacinthe Camirand et Catherine Sévigny
Animatrices postnatales