L'hiver au Québec peut sembler long pour certaines personnes.
Quoi de mieux pour apprécier la saison froide que de profiter de la neige en pratiquant
des activités sportives?
Quand le froid fait craquer la neige sous nos pas, la meilleure chose à faire
n'est-elle pas d'accélérer un peu pour se réchauffer ou d'ajouter une couche de
vêtements?
Les documents d'archives nous donnent plusieurs trucs pour
apprécier les joies de l'hiver et nous réchauffer d'agréables façons et par le
fait même, parfois, retrouver notre cœur d'enfant.
Le
patinage
Groupe de
jeunes en patin. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Familles Mathieu,
Phaneuf, Donahue (P1005). Photographe non identifié.
Quel plaisir de patiner et de discuter entre amis sur la glace!
Cependant, c'est une bonne chose que les patins soient maintenant beaucoup plus
chauds. Nombre d'entre nous avons un souvenir de nos orteils glacés après une
activité de patinage à l'extérieur. Cela pouvait, à l'occasion des journées
bien froides, raccourcir la durée de l'activité et du moment passé en agréable
compagnie.
Le
hockey
Équipe de
hockey mineur de la paroisse Saint-Boniface de Sherbrooke, février 1968.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5, S2, SS2, D882, P31).
Photo : Jacques Darche.
À une certaine époque, les enfants d'un même groupe d'âge d'une
paroisse se rassemblaient pour former une équipe de hockey. Celle-ci affrontait
quelques fois pendant l'hiver les équipes des autres paroisses sur les
patinoires extérieures de la ville. Plaisir et belles joues rouges garanties.
La
glissade
L
Les enfants Darche et autres enfants
se préparant à glisser au parc Howard, janvier 1966. Archives
nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5, S2, SS3, DM170).
Photo : Jacques Darche.
La glissade est une activité hivernale beaucoup plus amusante
en groupe. Le fait d'être plusieurs sur une même luge, donc d'être plus lourd,
permet d'aller beaucoup plus loin. Le plaisir en est ainsi assurément
multiplié. Combien d'enfants seront encore en place à l'arrivée, croyez-vous?
La
randonnée
Pierre,
Raymond, Jacques et Richard Mathieu gravissant le mont Orford, 1956. Archives nationales à Sherbrooke,
fonds Familles Mathieu, Phaneuf, Donahue (P1005). Photo : Jean-Marie Donahue.
Toutes les saisons sont bonnes pour faire de la randonnée en
montagne. On voit ici que les vêtements d'hiver étaient peut-être moins bien adaptés
à cette activité qu'ils peuvent l'être aujourd'hui. Il semble que le jeune
Richard Mathieu trouve le sommet du mont Orford plutôt froid et aurait bien
aimé une tuque chaude et un foulard.
La
raquette
Raquetteurs faisant une course, janvier 1965. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5, S2,
SS2, D219). Photo : Jacques Darche.
Dans les années 1950 et 1960, la raquette est tellement populaire
que des clubs de raquetteurs sont formés. À Sherbrooke, il y a même plusieurs
clubs, comme le Dollard, le Tuque rouge, l'Audacieux et le Gounod. Ces
regroupements organisent des semaines de sports d'hiver où se déroulent des
activités telles que des randonnées, des courses, des défilés aux flambeaux et
des rallyes impliquant des membres du Québec, mais également de la
Nouvelle-Angleterre.
Le ski
Marcel
Rivard, Marcelle Bédard et André Langis en skis de fond, [1943]. Archives
nationales à Sherbrooke, fonds
Jacques Darche (P5, S1, SS3, D1, P124).
Photo : Jacques Darche.
Est-ce que cette journée de l'hiver 1943 était plutôt chaude
pour faire du ski de fond ou si Marcel Rivard s'était habillé un peu trop
légèrement pour cette activité? À regarder ses deux amis, il semblerait que
Marcel n'était pas frileux de nature ou qu'il avait mis son plus beau chandail
de laine pour séduire la belle Marcelle Bédard.
Pierre Lippé, [décembre 1943]. Archives nationales à
Sherbrooke, fonds Famille Lippé (P39, S7, SS1, D12). Photographe non identifié.
Le petit Pierre Lippé, trois ans, enlace ses skis devant le
magasin Jeff Laporte à Waterloo. Il n'a que faire que ses bâtons soient trop
grands! Le bonheur se lit sur son visage et irradie jusqu'à nous.
Le
ballon-balai
Club de
ballon-balai du Manoir de l'Estrie au parc Sangster de Sherbrooke, 1969.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Studio Boudrias (P21, S2, D1969-02-15).
Photo : Studio Boudrias.
Le
ballon-balai date vraisemblablement du début des années 1900. Au départ, il
s'agit plutôt d'un passe-temps entre amis qui nécessite peu d'équipement et qui
peut se jouer sur n'importe quelle surface glacée.
En 1956, on
rapporte dans La Tribune qu'une ligue de ballon-balai est en voie de
formation à Sherbrooke, bien que six clubs existent déjà avant cette annonce.
Au cours des années 1960 et 1970, ce sport d'équipe se formalise davantage et
passe d'une activité amusante à un jeu plus compétitif.
La
motoneige
La jeune aventurière, [194-?]. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Familles Lafleur, Charbonneau, Hallé et Beaudry (P1003, S5, D3). Photo : Service de photographie commerciale, Outremont.
Ce bolide bien spécial a été créé en 1922. La propulsion par hélice est bien apparente à l'arrière du véhicule. Ce système dangereux sera remplacé par le système de traction barbotin-chenille, encore utilisé aujourd'hui. La motoneige à hélice est une invention de Joseph-Armand Bombardier. Il a modifié le moteur d'une voiture Ford modèle T en y ajoutant une hélice, le tout installé sur deux traîneaux en bois, permettant ainsi à l'engin d'être propulsé sur la neige. Cette jeune femme peut donc voyager plus loin et plus vite sans trop d'effort. Est-ce qu'on pourrait appeler cette activité un sport, selon vous?
Nous espérons que ces quelques photos d'archives vous ont donné
l'envie de jouer dehors.
Et si vous préférez quand même rester au chaud à
l'intérieur, venez visiter notre centre d'archives, nous avons encore plusieurs
photos et documents d'archives à vous faire découvrir.
Archives nationales à Sherbrooke
225, rue Frontenac, bureau 401.
819 820-3010, poste 6330
archives.sherbrooke@banq.qc.ca