Dans la chicane des lectels et des livrels, les tenants du Reader (Sony), du Kindle (Amazon) ou du iPad (Apple) viennent d'être confondus. La maison française Éditions Points, alias Point Deux, vient de les court-circuiter avec un nouveau format de lecture, l'Ultra-poche. Destiné aux voyageurs et autres sardines de métro, le savant dispositif vient révolutionner le monde du livre.
Tel est du moins le sens de la publicité qui a littéralement envahi la Toile grâce aux médias sociaux. En réalité, on parle d'un livre papier dont les caractères imprimés sont sur le côté et dont la taille permet d'être tenu confortablement d'une seule main. L'idée est bonne et fera peut-être son petit bonhomme de chemin si, une fois le phénomène nouveauté dissipé, la distribution s'avère efficace et le prix concurrentiel.
Comme bien d'autres blogueurs francophone, moi, le gars bien connu pour son incapacité à endurer de la publicité, je ressens l'irrésistible envie de vous présenter celle de Point Deux. Comprenez-moi, elle est délicieuse en raison, notamment, de son inspiration steve-jobbesque. La voici :
En 2011, on se retrouve ainsi avec deux extrêmes publicitaires. D'un côté, la pub télé (ou pire, la pub radio FM) qui, sauf exception, est tour à tour criante, pompière, réactionnaire, détestable et, d'un autre, la pub Web, celle qui vient insidieusement solliciter les médias sociaux. Cette dernière n'est pas plus morale ou immorale, honnête ou malhonnête, drôle ou plate, pas plus qu'elle ne charrie de valeurs détestables ou agréables. Elle fait la job, point ! Sauf qu'elle le fait de façon rafraîchissante à comparer avec l'autre.
J'imagine qu'en terme de campagne, outre les frais de conception, elle peut s'avérer moins coûteuse en raison de son absence des médias. Un spot de 30 secondes à la télé ou un spread couleur dans un magazine, ça peut coûter la peau des fesses. Évidemment, tout cela dépend du public visé. Certaines campagnes ne pourront se passer de la télé, de la radio et de l'imprimé. Mais d'autres si.
Par exemple, vendredi dernier, je vous parlais d'une fabricante de produits d'hygiène féminine. Hier, je vous entretenais de Jean-Baptiste Martinoli qui n'a jamais acheté de pub nulle part, mais qui a habilement surfé le Web pour positionner son ExoPC partout. Voici ce matin un éditeur de livres, produit culturel que l'on dit menacé par la microélectronique.
Comme le dirait c'te gars, "The Times They Are a-Changin!"