Ici dans la Forêt du grand méchant loup, ce ne sont pas des monolithes de béton qui nous tombent sur la gueule, mais des trembles, des bouleaux ou des sapins en phase terminale. Le vacarme a de quoi glacer le sang. Pendant deux, peut-être trois, secondes qui n'en finissent plus, il y a un horrible craquement, suivi, tout au long d'une interminable seconde, du fracas sourd, violent, attristant, particulier à l'écrasement. À chaque fois, on va voir l'état des dommages. Combien de petits érables, hêtres, frênes ou sapins viennent de se faire briser les reins ?
Ma forêt à ma blonde et à moi est en mutation. Les sujets qui habitèrent le vide d'une très ancienne coupe (probablement à blanc), les faux trembles, bouleaux et sapins sont en train de faire de la place aux champions des prochains cent ans, les vraies espèces en gros bois franc incluant quelques chênes bizarrement éparpillés (merci aux écureuils ?).
Par analogie, j'entretiens, ici dans la Forêt du grand méchant loup, un site Web qui se veut la continuation du travail dont je m'étais acquitté à la Cyberpresse jusqu'en février dernier et, avant novembre 2005, au Journal de Montréal. L'actuelle production ne durera peut-être pas cent ans, mais elle est d'une essence nouvelle par rapport à celle d'avant. Elle est moins processeurs, moins imprimantes, moins moniteurs, plus logiciels, plus Web, plus réseaux sociaux. Elle suit son époque.
Ce site/blogue constitue mon fonds de commerce. Ce qui fait que je continue d'être sur les listes d'envoi des émetteurs de communiqués de presse, des prêteurs d'équipement et autres chercheurs de tribunes. Ce qui fait que certains visiteurs finissent par avoir la bonne idée de me contacter afin de m'offrir de petits mandats. Autrement dit, ce site est une carte professionnelle dynamique, un bristol quand même agréable à bidouiller.
Juillet qui vient de se terminer a été désastreux quant au nombre de visiteurs uniques et au nombre de pages vues. Alors que depuis le 1er avril dernier, nelsondumais.com conservait sa moyenne de 1000 visiteurs uniques et de 3 500 pages vues par jour (une sorte de prix de consolation compte tenu de mes scores de 2010), il y a eu un plongeon vers les 750 visiteurs et 2000 pages vues. À cela, deux explications : j'ai pris des vacances, c'est-à-dire que j'ai diminué de moitié ma cadence de production, et juillet est historiquement le mois le plus décevant de l'année pour la fréquentation des blogues.
Je vais tenter bien entendu de regagner le terrain perdu et, même, de faire mieux qu'avant. Mais il va me falloir de l'aide, des incitatifs. Et vous pourriez m'aider. Pas seulement avec vos « petits pouces », vos « j'aime » ou vos « Tweets ». Ça soutient, surtout les Tweets, mais ce n'est pas ce qui fera la différence au bout du compte. Je ne vous demande pas non plus de vous casser la tête pour m'offrir de petits contrats d'écriture, de communication ou de présentation. Pas plus que je n'ai l'intention de commencer à vous quêter des sous par PayPal (le seul fait d'y penser me donne la chair de poule).
Il s'agirait plutôt que vous vous mettiez à passer le mot dans vos cercles de relations francophones, notamment auprès de propriétaires de portails et autres éditeurs Web qui aimeraient peut-être ajouter du contenu techno à leur vitrine. Il s'agirait de leur dire que « nelsondumais.com » est un site techno facilement adaptable qui est à la recherche de diffuseurs partenaires. Ces collaborations me permettraient d'optimiser ma marque de commerce et me feraient glaner des sous, juste assez pour m'éviter d'accepter davantage de mandats non liés au journalisme techno.
Je sais, les temps ne sont pas propices aux journalistes. Loin de là; les canards ferment, rétrécissent, changent de plateforme. Vouloir continuer à tout prix peut ne pas sembler raisonnable. C'est ce qui fait que si, à l'automne 2011, soit 27 ans après mes débuts comme journaliste techno, ce blogue-ci ne semble pas devoir atteindre les objectifs fixés au départ, je vais devoir accrocher mes patins, dire oui à des gens et me recycler autrement.
Il me faut gagner ma vie. Depuis mes débuts dans ce métier, j'ai été pigiste. Ce qui signifie qu'aujourd'hui, à l'instar de la plupart de mes collègues journalistes qui ne sont pas passés par une permanence à Radio Canada, à La Presse ou ailleurs, je n'ai de revenus que ceux que je génère en bossant. Elle est comme ça ma vie et je la trouve belle. Faut me comprendre.
Téteux mon papier de ce matin ? Non. Je ne fais que vous donner l'heure juste en ce qui me concerne. Au pire, considérez-le comme étant un exercice de marketing personnel.
Merci de m'avoir lu.
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Nelson Dumais - www.nelsondumais.com