Le député de l'Assomption et porte-parole de l'Opposition officielle en matière de mines, Scott McKay et le député de Johnson et porte-parole de l'Opposition officielle en matière de loisir et de sports, Etienne-Alexis Boucher ont sévèrement critiqué la désuétude de l'actuelle lois sur les mines qui aurait pu entraîner des conséquences désastreuses pour la population de la région de Saint-Camille. Cependant, les deux députés ont été heureux d'apprendre que la minière Bowmore aurait renoncé à son projet d'exploration en vue de créer une mine d'or à ciel ouvert sur le territoire de la municipalité.
« L'exemple de Saint-Camille illustre très bien que les dispositions actuelles de l'article 235 de la Loi sur les mines nuisent aux intérêts économiques du Québec et sèment l'inquiétude au sein de la population. Il est crucial d'éliminer le droit d'expropriation des propriétaires et locataires fonciers à l'étape de l'exploration» a déclaré Scott McKay. «Le plus inquiétant est que le projet de loi 79 ne corrigera en rien les dispositions de l'article 235. La population et les municipalités seront encore à la merci du ministère qui aura le privilège d'accorder ou non le droit à une entreprise de faire des travaux d'exploration sur des terres privées malgré une opposition des propriétaires », a ajouté le député de l'Assomption.
Pour sa part, le député de Johnson a qualifié d'impensable la situation dans laquelle la population de Saint-Camille s'est retrouvée. «Les lois sont supposées protéger les intérêts de la collectivité, il n'est donc pas normal qu'une population doive s'engager dans un combat contre Goliath afin d'éviter d'être exproprié par une entreprise minière. Le gouvernement se doit d'intervenir afin de garantir les droits des citoyens et citoyennes», a souligné Etienne-Alexis Boucher.
Le député de l'Assomption à profiter de l'occasion pour rappeler que la situation de la municipalité de Saint-Camille n'était qu'un début. «Les municipalités vont voir qu'il est possible de tenir tête aux entreprises minières. Il y aura de plus en plus de contestation et c'est au ministère qu'incombera la lourde tâche de gérer tout ça. Que serait-il arrivé si Bowmore n'avait pas renoncé à ses intentions? La ministre aurait-elle protégé les intérêts de la population et de la municipalité ou ceux de l'entreprise?», a conclu le porte-parole de l'Opposition officielle en matière de mines.
Source :Patrick Levesque, attaché politique, circonscription de Johnson