Par France Monty, technicienne en documentation à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
La cabane à sucre est un véritable symbole du printemps
québécois, incarnant une tradition qui ravit petits et grands. Chaque année,
dès la fin de l'hiver, les érablières ouvrent leurs portes pour offrir une
expérience inoubliable, alliant gourmandise et moments agréables en nature.
Traditions et savoir-faire
Une visite à la cabane à sucre, c'est une occasion unique de s'immerger dans le
savoir-faire ancestral de la récolte de l'eau d'érable, un travail minutieux
qui a traversé le temps. Ce processus artisanal, alliant tradition et
expertise, donne naissance à des produits d'exception : le sirop, le sucre, le beurre
et la célèbre tire d'érable, tous préparés selon des méthodes transmises de
génération en génération. Cette tradition vivante nous rappelle l'importance de
préserver et de célébrer nos racines culturelles, tout en mettant en lumière la
relation profonde entre l'humain et la nature.
Homme installant une goudrelle (chalumeau) dans l'entaille d'un érable, mars
1965. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5,
S2, SS3, DM9, P8). Photo : Jacques Darche.
Père rédemptoriste scrutant un seau de sève d'érable, mars 1965. Archives
nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5,
S2, SS3, DM9, P11). Photo : Jacques Darche.
Un cheval attelé à une luge transporte une cuve contenant de
la sève d'érable, 195-?. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Famille
Phaneuf (P1000,
D5, P19). Photo : Jean-Marie Donahue.
Ramassage de l'eau d'érable par un jeune garçon en motoneige,
printemps 1972. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5,
S2, SS7, D25, P1). Photo : Jacques Darche.
L'expérience en nature
En plein cœur des érablières, les visiteurs profitent d'un environnement naturel
exceptionnel. L'air frais et pur du printemps ainsi que la quiétude des
sentiers boisés créent une atmosphère idéale pour apprécier l'éveil de la
nature. C'est au sein de ce paysage en pleine transformation saisonnière que l'on
peut observer le travail des acériculteurs, qui récoltent la précieuse eau d'érable.
Ce cadre paisible et authentique invite à la contemplation tout en offrant un
aperçu du lien fort qui existe entre la nature et les pratiques agricoles.
Récolte de sève d'érable : un homme boit le contenu d'une chaudière, 195-?.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Famille Phaneuf (P1000,
D5, P20). Photo : Jean-Marie Donahue.
Chemin bordé d'érables portant des seaux pour la récolte de
la sève, mars 1965. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5,
S2, SS3, DM9, P5). Photo : Jacques Darche.
Bonhomme de neige à l'entrée d'une érablière, mars 1983. Archives nationales à
Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5,
S2, SS7, D100, P1). Photo : Jacques Darche.
Faire bombance
La cabane à sucre n'est pas seulement un lieu permettant de se
ressourcer en nature : c'est également un espace de rassemblement. Autour
d'un repas typique composé d'omelette, de fèves au lard, de jambon, d'oreilles
de crisse et, bien sûr, des précieux produits de l'érable, les convives
partagent un moment chaleureux et festif. Ces repas sont souvent suivis d'une
dégustation de tire sur la neige, à l'extérieur.
Un homme débite du bois à la hache pour approvisionner le
poêle de la cabane à sucre, mars 1965. Archives nationales à Sherbrooke, fonds
Jacques Darche (P5,
S2, SS3, DM10, P9). Photo : Jacques Darche.
Un homme vérifie la densité du sirop d'érable en compagnie de
Georges Darche, devant la chaudière où bout la sève d'érable, printemps 1965.
Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5,
S2, SS3, DM20, P12). Photo : Jacques Darche.
On lèche la palette à la cabane à sucre de Hector Gingras, à Sainte-Catherine-de-Hatley,
avril 1981. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5,
S2, SS4, D39163, P20A). Photo : Jacques Darche.
Sylvio Lacharité et des amis mangeant de la tire d'érable en
plein air, avril 1928. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Sylvio Lacharité
(P3).
Photographe non identifié.
La cabane à sucre est bien plus qu'un lieu où prendre un bon
repas : elle est un symbole de la culture québécoise, où les traditions
prennent vie et où les liens sociaux se tissent. Elle nous rappelle l'importance
du travail agricole et le plaisir de partager des moments conviviaux avec ceux
qui nous sont chers. Ainsi, à l'arrivée du printemps, n'hésitez pas à profiter
d'une sortie en famille ou entre amis pour découvrir une cabane à sucre près de
chez vous et vivre une expérience authentique!
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revivre des moments incontournables de cette expérience typiquement québécoise.
Archives nationales à Sherbrooke
225, rue Frontenac, bureau 401
819 820-3010, poste 6330
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