À l'occasion des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste, au Centre culturel de Weedon, les marionnettes, récupérées de la collection Germain Boisvert, ont raconté à la soixantaine d'enfants et leurs parents, leur tragique histoire. Elles étaient plus de 300 en 2010. Aujourd'hui, il en reste moins de 70. Responsable de cette collection, le Cochon SouRiant s'est fait un devoir de la présenter.
La troupe, composée de Martine Fordin, directrice, de Michel, son frère, concepteur et marionnettiste, de Line Babin, musicienne, Sonia Létourneau, costumière, et Lucas Jolly, guide-narrateur, avait disposé une scène polyvalente et ingénieuse. Tous les personnages animés par gaine, tiges ou fils étaient présents pour cette fête commémorative. Ils avaient même invité quelques consoeurs et confrères pour l'occasion.
Les enfants ont écouté, dans un silence religieux, les dialogues des marionnettes avec le guide Jolly. Ils ont compati au drame de voir la collection du passionné Germain Boisvert dispersée aux quatre vents. Il avait, au fil des ans, créé des centaines de poupées. Que ce soit à la télé ou à l'occasion d'activités, M. Boisvert a fait de son amour pour ce type de théâtre un univers créatif qu'il a transporté partout. Malheureusement, à sa mort, son trésor a été jeté à la rue.
Sur quatre plateaux, les enfants ont pris contact avec d'autres marionnettes provenant d'un peu partout dans le monde. Bien que chargée d'informations historiques, la présentation a plu aux participants. D'ailleurs, les réponses fournies par les jeunes au jeu-questionnaire l'ont confirmé. Ils ont eu 100 % au test préparé par les animateurs. Surprenant ce résultat si on tient compte du niveau de difficulté du questionnaire!
À l'extérieur, la troupe avait disposé une gamme de jeux d'adresse, en guise d'apéritif et de digestif, pour amuser les enfants. Fil de fer, course de chevaux sur tige filetée, jeu de poche et de tir de précision, sans oublier les boutons pour récompenser les bons coups (il faut dire que trois boutons valaient une barbe à papa).
Michel Fordin constatait qu'il était de plus en plus difficile de produire ce genre de théâtre populaire. « Il y a de plus en plus de troupes et l'enveloppe budgétaire ne croît pas. La tarte est la même, mais on est plus nombreux à se la partager », confiait-il.