Dans le cadre d'un dossier spécial sur l'univers de la musique country, EstriePlus.com a rencontré Manon Lévesque, véritable pionnière dans le domaine de la danse country au Québec, qui entamera cet automne sa 22e année au Club de danse country de l'Estrie. Elle a accepté de démystifier le monde de la musique et de la dance country pour nous.
« Il y a entre 150 et 200 personnes chaque soirée », explique Mme Lévesque en parlant des soirées de dance du Club. « Nous avons eu des années avec plus de gens, mais nous avons une clientèle fidèle qui revient d'année en année. Nous avons eu un creux avec la récession, mais la situation va en s'améliorant ».
« Nous avons des gens de tous les âges, des enfants, des adolescents, des jeunes adultes, mais la majorité des danseurs sont dans la cinquantaine. Nous avons également énormément de couples. Les jeunes ne constituent pas le gros de la clientèle, mais ceux qui viennent sont souvent impressionnés. Il y a de la musique pour eux, avec des tendances plus pop et certaines danses sont très cardio et il faut être en forme pour les faire. Ça dépend également des écoles, certaines vont être très axées sur les jeunes avec de la musique à leur gout. Mais chose certaine, les jeunes prennent de plus en plus gout à la dance country ».
« L'Estrie et la Beauce sont les deux régions où le country est le plus populaire selon mes expériences. La mentalité est bonne ici dans la région en raison de la proximité avec les États-Unis et la réalité rurale. Il y a également beaucoup d'écoles de danse sur la rive sud de Montréal ».
Pourtant, le style ne bénéficie de pas ou très peu de support des radios et des médias grand public. Comment expliquer cette popularité alors ?
« Il y a de plus en plus de festivals country durant l'été et je pense que ça l'aide beaucoup puisque souvent les gens ne connaissent pas le country voient la dance et reçoivent la piqûre. C'est totalement fou le nombre d'inscriptions que nous avons à l'automne suite à la saison des festivals. Les gens veulent s'essayer. La qualité de la musique country comme telle est également de mieux en mieux ».
Encore du travail à faire
Selon Mme Lévesque, la musique et la danse country sont encore mal vues dans notre société à cause de plusieurs préjugés qui datent des touts débuts du mouvement.
« Je dirais cependant que le country est encore un peu mal vu et encore considérer quétaine en raison de la comparaison avec la musique western. Je ne veux pas dénigrer ce style de musique, mais ce n'est pas ça qu'on fait. Lorsque les gens entendent parler de la musique country, ils pensent à Paul Daraîche, Willie Lamothe, etc., mais ce n'est vraiment pas dans nos cordes ».
« Nous sommes très loin du Achy Breaky Dance, nous avons beaucoup évolué. Nous avons de la musique incroyable maintenant avec Brooks and Dunn et Brad Paisley entre autres ».
Plusieurs événements à surveiller cet été
En fin de semaine aura lieu la première édition du rodéo d'Ayer's Cliff. Mme Lévesque présentera des ateliers de danses sous la grande étable. Vous pouvez voir l'horaire des sessions en cliquant ici.
Le Club de danse country de l'Estrie animera également des ateliers de danse en marge du spectacle «Cow-boys, De Willie à Dolly» de Québec Issime à la place Nikitotek de Sherbrooke du 11 juillet au 23 août.
« Nous serons installés sous un chapiteau et nous animerons pendant 45 minutes avant chaque représentation. Et si les gens ne savent pas danser, nous allons leur montrer », conclut Mme Lévesque avec un sourire.
Pour l'horaire complet des activités à surveiller durant la saison estivale ainsi que pour des informations sur les cours offerts à l'automne, rendez-vous sur le site officiel du Club de danse country de l'Estrie.