Depuis vendredi dernier, le centre de désintoxication la Maison ReNasci d'East Angus n'est plus en activité. Une trentaine de résidants ont été relocalisés et une douzaine d'employés sont en recherche d'emploi.
Selon le propriétaire et fondateur du centre de désintoxication, Jean-Luc Marquis, la fin des opérations serait attribuable aux coupures du gouvernement provincial particulièrement envers les allocations versées aux résidants. À cela s'ajoutent les dépenses plus grandes causant la fin d'une aventure qui aura duré six ans.
Néanmoins, M. Marquis nourrit encore quelques espoirs. « On continue de se battre. J'ai vu bien gros des miracles avec nos gens qui ont réussi. Je me dis qu'il y a encore des miracles qui peuvent se produire. » Le propriétaire et directeur général du centre mentionne ne plus être en mesure de collecter les frais de service à ses résidants, créant de ce fait un manque à gagner d'environ 155 000 $. « Avant, nos résidants recevaient 747 ou 947 $ par mois. Ils reçoivent maintenant 200 $. La plupart sont fumeurs; ça couvre à peine les cigarettes. Il ne reste rien pour payer les frais de service, médicaments et autres », d'exprimer Jean-Luc Marquis. Il mentionne que le gouvernement paie directement le centre l'équivalent de 49,88 $ par jour par résidant pour la nourriture et l'hébergement.
Le propriétaire mentionne que la nouvelle mesure gouvernementale est en force depuis juin dernier. « J'ai été jusqu'au bout de l'élastique. Depuis juin, j'ai 55 000 $ de déficit. » M. Marquis mentionne que les deux tiers de la clientèle à la Maison ReNasci proviennent du système carcéral et devaient être replacés par la cour dans un autre centre accrédité dans le domaine correctionnel. Ce dernier mentionne avoir investi plus de 300 000 $ dans l'aventure qui semble malheureusement se solder par un échec. Comme mentionné précédemment, le propriétaire nourrissait encore un faible espoir de survie la semaine dernière.