Ludovick Nadeau veut encourager l'éclosion de projets
pour que les jeunes qui étudient à l'extérieur reviennent vivre dans leur
région.
S'appuyant sur l'exemple de la Cité-école Louis-Saint-Laurent, dans le
Haut-Saint-François, il souhaite que se créent des liens entre les
entrepreneurs et la jeune main-d'oeuvre et que des banques de ressources soient
disponibles pour faciliter tout cela. Il se portera avec ardeur à la défense
des troupes progressistes tant dans le Haut-Saint-François qu'ailleurs dans le
comté de Mégantic.
Né à Cookshire il y a 25
ans, Ludovick Nadeau, candidat pour Québec solidaire, dans le comté de
Mégantic, est passionné par le développement économique. Il a choisi le
Séminaire de Sherbrooke pour étudier en sciences humaines le volet notariat. En
cours de route, son champ d'intérêt a bifurqué vers le loisir, la culture et le
tourisme, baccalauréat qu'il a complété à Trois-Rivières. Il s'y est spécialisé
en gestion évènementielle et développement communautaire. Il a aussi complété
un certificat en administration.
Le jeune candidat veut
être très présent pour ses gens. Il vise la souveraineté locale pour que les
municipalités se développent. Il reconnaît que le territoire est grand.
« Hampden et Val-Racine sont aussi importants que peuvent l'être les plus
grands centres urbains du comté », rappelle le jeune homme. « Je vais
laisser plus de place à la population, comme ça, j'aurai plus de temps pour
participer à plusieurs dossiers », avance-t-il. En ce qui concerne
l'emplacement de son éventuel bureau, il voit bien s'installer à Cookshire dans
les bureaux mis à la disposition des entreprises au-dessus du IGA de l'endroit.
La mobilité du député, il juge très importante.
En agriculture, la
souveraineté alimentaire et le développement de produits du terroir l'attirent.
L'importance des surfaces à cultiver n'a plus à être démontrée. Selon lui, on
doit conserver leur vocation et s'opposer à leur achat massif par des
spéculateurs. Le zonage dans ce cas prend toute son importance. « Il faut
miser sur la préservation des terres et en favoriser le développement avec les
gens », avance-t-il comme solution. Pour l'exemple, il cite l'éventuel
projet de la construction d'une grande route qui relierait Woburn à la 410 et
la 610. « Un bon zonage contraindrait la future autoroute à emprunter un tracé
qui respecterait les terres agricoles », suggère-t-il.
En santé, il se colle à
la proposition du parti. Les CLSC seront ouverts, 24 h durant, tous les jours
pour les soins de 1re ligne.
Pour trouver les budgets nécessaires à faire fonctionner ces entités, il
propose que Pharma-Québec soit une institution d'État où se feront la recherche
et la fabrication de médicaments.
Dans le dossier CHSLD et
CLSC à Weedon, M. Nadeau constate que le ministre Hébert n'a pas de respect
pour la population. Il est illogique de mettre dans un même bâtiment des
personnes gravement atteintes et d'autres qui y circulent avec des maux divers.
« Il y a des risques de contamination croisée », explique M. Nadeau.
En ce qui concerne le
tourisme, un filon comme une piste cyclable couvrant la MRC serait
envisageable. La menace du fédéral de couper des budgets destinés à
l'Observatoire le surprend. Spontanément, il avance qu'il faut trouver des
moyens pour financer l'outil de recherche, la Réserve de ciel étoilé, le centre
d'interprétation et le parc. « On va établir des partenariats, parce que
c'est important de maintenir tout ça, c'est quelque chose d'exceptionnel »,
reconnaît-il sans aller plus loin sur le sujet. Et pour cela, la route 257 on
s'en préoccupe. « Je ne veux pas m'engager dans des promesses irréalisables,
mais je crois qu'il faut favoriser un meilleur entretien. C'est un dossier qui
mérite d'être étudié », reconnaît-il sagement.
Moins familier avec le dossier de la Commission scolaire
des Hauts-Cantons, il reconnaît que saborder un budget cause des problèmes.
« Ces coupures ont-elles donné de bons résultats », se
questionne-t-il? Il faudra réévaluer le dossier. Abordant le sujet de la
rurbanisation, il ne tarit pas d'éloges sur ce qu'a entrepris la Cité-école
Louis-Saint-Laurent et Place aux jeunes. Reconnaissant le phénomène de l'exode
des jeunes pour leurs études, il souhaite qu'on crée des emplois qui
correspondent aux réalités et aux besoins du milieu incluant des mesures
incitatives pour faciliter leurs études et leur retour dans le milieu. Comme
lui-même a dû partir jeune pour aller étudier, il est sensible à ce que font
les organismes de développement tant communautaires qu'économiques pour les
aider. « Pendant leur séjour à la ville, ils servent d'ambassadeurs
pour la région », conclut-il.