Fébrilité! Les conversations vibrent d'expectative, les sujets sont décousus, l'oeil vagabonde du voisin à la scène prêt à se fixer sur Laurence Jalbert dès l'ouverture du rideau. La foule, estimée à quelque 240 personnes. On la connaît celle qui chante la vie, ses turpitudes et ses amours. La salle qui l'accueille, Laurence va la baptiser de sa voix.
Le local vient d'être insonorisé tout dernièrement, prêt à contenir tout le spectacle et ceux à venir. Mais comment se comportera l'enceinte, s'inquiètent les membres du comité de loisirs? Voici le moment! Les applaudissements fusent généreux. Elle est prodigue l'artiste qui entoure son chant d'une expérience, d'une confidence. Elle se réjouit de sa performance et de celle des musiciens qui, l'avoue-t-elle, peuvent la « ramasser sur un dix cennes » quand elle se trompe. « Si j'ai réussi à faire un petit changement dans la vie de quelqu'un ce soir, je suis satisfaite », répond-elle épuisée lors de la signature des autographes.
Alain Coulombe, président du comité, s'exclame « Le résultat est plus grand que les efforts mis! » Il manifeste à la fois sa satisfaction tout en poussant un soupir. Épreuve réussie! Myriam Genest-Denis, flûtiste aguerrie, en témoigne. Sylvie Lapointe, conseillère de la ville de Cookshire-Eaton, n'a qu'une exclamation pour qualifier la soirée « Conclusion, c'est wow! »