Koralie Laroche, Camille Desbiens et Audrey-Anne Pouliot, membres du comité municipal jeunesse (CMJ) de la Cité-école Louis-Saint-Laurent, ont présenté dernièrement à la table de la MRC, deux propositions pour faire évoluer les dossiers de l'Internet et de la gestion des matières résiduelles. Elles recommandaient d'instaurer une brigade verte pour sensibiliser les citoyens à l'environnement tout en créant des emplois étudiants. Elles demandaient aussi de surseoir au projet d'installer le Wi-Fi dans le minibus de la MRC pour privilégier l'accès à l'Internet dans les endroits publics sur le territoire.
Elles ont déposé ces recommandations devant un panel de maires et représentants de municipalités du Haut-Saint-François, du directeur de la MRC et du CLD du HSF, Dominic Provost, et du responsable de l'environnement à la MRC, René Vachon. Le CMJ a travaillé sous la supervision de la déléguée du Carrefour de solidarité, Dominique Forget, et du professeur à l'école de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, Emmanuel Choquette, accompagné de deux étudiants, Samuel Fournier et Vincent Maltais.
En réponse aux questions posées par les différents intervenants, Koralie Laroche a insisté sur le fait que la santé de l'environnement devait être une priorité incontestable et qu'il fallait mettre en œuvre des moyens pour sensibiliser davantage la population. Elle souhaitait favoriser la réutilisation des matières récupérées plutôt que de les enfouir. « Le potentiel d'action à réaliser en environnement est encore très grand », rappelait-elle. Elle considérait aussi que, tenant compte de l'exode de la jeunesse, toutes les facettes de la récupération pourraient procurer des emplois pour les étudiants. Pour l'exemple, le fait d'exploiter une ressourcerie pourrait en créer quelques-uns tout en mettant à la disposition des gens des produits à bas prix. Cette recommandation répondait à l'intérêt de la MRC qui avait approché les jeunes du CMJ pour qu'ils réfléchissent à des alternatives environnementales intéressantes, dans l'optique de la construction du centre de tri Valoris, entre autres.
À la veille de la fin de l'entente de cinq ans que la MRC avait conclue avec Xittel, fournisseur de service Internet haute vitesse sur le territoire, l'institution a aussi logé auprès du CMJ le mandat de trouver de nouvelles idées à intégrer dans le renouvellement de celle-ci. Après deux mois de travail lors des rencontres des différents ministères étudiants, Camille Desbiens recommande de ne pas installer le Wi-Fi dans le minibus qui effectue le transport dans le HSF. Plutôt, les élèves préféreraient que ces sommes d'argent soient investies dans les parcs des villes et villages de la MRC. Sa consœur, Audrey-Anne Pouliot, rappelait l'utilité de l'Internet pour renforcer l'économie, développer la vie sociale, les communications et le tourisme. Les milieux ruraux ont droit aux mêmes services que ceux des citadins. L'introduction du Wi-Fi dans les places publiques servirait sûrement, selon elle, à favoriser la rétention des jeunes qui pour la majorité possèdent un cellulaire. Cet usage serait plus utile dans les municipalités que dans l'autobus où, craint-elle, cela n'augmenterait en rien l'achalandage dans ce service.
Après avoir émis le souhait que la MRC tienne compte de ces résolutions du CMJ de la Cité-école, Walter Dougherty, maire de Bury, souhaitait que les déléguées du comité leur remettent un projet quantifié et budgété alors que Marcel Langlois, maire de Lingwick, leur déléguait le soin de se préparer à remplacer les élus, d'être prêts à développer des moyens pour prendre de bonnes décisions dans le futur. « Prenez des décisions meilleures que nous », leur mandatait-il.
M. Choquette, professeur à l'école de politique appliquée à l'Université de Sherbrooke, enseigne à des étudiants qui vont former des plus jeunes. « Cette rencontre nous enrichit tous, élus et jeunes, c'est l'occasion d'un rapprochement fondamental entre générations », reconnaissait-il. Le directeur général de la MRC et du CLD parlait d'un recrutement auprès des 4e et 5e secondaires d'une relève. « Il y a intérêt à coordonner les énergies de la Cité-école, de la MRC et de l'Université », qu'il avançait. Poursuivant, il mentionnait que les élus ont envie d'entendre ce que disent les jeunes. Il faisait remarquer que l'an dernier, une des propositions du comité avait été adoptée par le conseil des maires.