Cibole
que ça va mal...
Ouin, je
sais bien, je ne joue pas le semeur de bonheur universel. Je sais.
Mais je
ne jouerai pas à celui qui croit aux licornes non plus.
Ni au
distributeur de Câlinours.
C'est
juste qu'à travers des images de guerre, de catastrophes climatiques répétitives
et de bouts de discours d'Éric Duhaime, il me semble que l'espoir n'est pas
omniprésent, pour le dire ainsi! Ah! Oui, en passant, M. Duhaime, une Drag
Queen, c'est un personnage théâtral, ce n'est pas un genre en soi. Faites vos
recherches.
Mais
bon...
À
travers l'opacité de cette grisaille, les rayons de lumière sont rares, il me
semble.
Il faut
dire qu'au-delà des guerres, des désastres naturels, des assauts verbaux (de
droite ou de gauche), des insultes mitraillées sur les médias sociaux, bref, en
plus de tout ça, il y a très souvent un adulte au comportement déviant qui
vient ajouter à sombritude !
Un
religieux qui a fait ci, un entraîneur de sport amateur ou élite qui a fait ça;
un employé de centre jeunesse qui s'est permis tel geste, une enseignante qui
s'est permis tel autre geste, ça n'en finit plus.
On se
croirait dans une téléréalité intitulée : « Mon geste est plus
déplacé que le tien ». Une téléréalité sans télé. Juste de la réalité.
Et
pourtant, et pourtant, et pourtant...
Il n'y a
pas que du sombre autour de nous.
Dans ma
vie, comme dans la vôtre, il y a plein de gens qui ont fait, font et feront une
différence positive dans leur entourage.
Je pense
à ces personnes qui, même si elles sont dans l'ombre, apportent une saine et
chaleureuse lumière au quotidien grâce à leurs gestes et leurs actions
bénévoles.
Je pense
à cette enseignante ou à cet enseignant qui, sans trop le savoir, a dit ou fait
quelque chose qui a été déterminant dans votre parcours de vie. Un peu comme un
repère solide pour la suite des choses.
Je pense
aussi à cette personne qui, par son exemple tout simple, devient une
inspiration pour vous.
Ou cette
autre, dans votre milieu de travail, qui a une attitude positive toute simple,
mais magnétique et qui vous inspire, valorisant au passage les nombreuses
heures investies à travailler.
Je pense
à ce commerçant qui choisit de prendre une partie de ses profits pour redonner
à une cause humanitaire dont la société bénéficie ensuite.
Je pense
donc à toutes ces personnes qui passent sous le radar des journalistes et qui
ne souhaitent pas, de toute façon, faire partie de la manchette du jour.
En
écrivant cette chronique, je repense, spécifiquement, à mon professeur de
français, Denis Charest, qui a su, au gré d'une série de commentaires sur un
texte un peu maladroit de ma part, me faire comprendre qu'il y avait des
niveaux de langages et que les mots pouvaient générer des images, pour peu
qu'on y mette du sien. Ce jour-là, sans trop le savoir, il m'a fait comprendre
que la poésie existait bien au-delà des rimes.
Tout
cela pour dire
Tout
cela pour dire qu'il manque une fête au calendrier des anniversaires aussi
diversifiés qu'officiels.
Je
propose la création de la fête de l'Hommage à un adulte positivement significatif
pour moi.
Trop
long, comme nom de fête? Ça se peut. Ça m'arrive, me disait aussi M Charest,
d'être un peu long... Mais je ne couperais pas les mots « pour moi »
dans le titre. Il faut éviter que quelqu'un ait le goût de s'autoproclamer
« positivement significatif » dans la vie d'un autre.
La magie
de cette fête, c'est qu'il faut que le titre soit octroyé par quelqu'un
d'autre.
L'air de
rien, ça viendrait semer du beau sur le chemin de nos quotidiens respectifs.
Et qui
sait, peut-être que ça pourrait entraîner cette petite question toute
simple : « en faisant ceci ou cela, est-ce que j'ai une chance d'être
positivement significatif dans la vie de quelqu'un ? »
Ah! Oui,
la date! Ce serait quoi, la meilleure date? Aucune en particulier. Ce serait
une erreur d'en mettre une, de toute façon! Ça risquerait de faire des
frictions dans les entourages où certaines (ou certains) auraient des attentes...
Donc,
c'est comme ça, au gré des occasions qu'on créerait soi-même, que ça se
passerait. Idéalement, en dehors des anniversaires et autres moments plus
obligatoires.
Comme je
viens de le faire pour mon professeur de français du secondaire!
Clin
d'œil de la semaine
Les
moments positivement significatifs sont un peu comme les partys :
ce ne sont pas toujours ceux qu'on planifie qui nous restent en mémoire!