L'événement « 5 jours pour l'itinérance », qui s'est tenu cette semaine du 9 au 14 mars à Sherbrooke, a été l'occasion pour Québec solidaire de rendre publics des éléments de sa plateforme visant à répondre à cet enjeu social.
« Il faut reconnaître que la Politique de l'itinérance du précédent gouvernement va dans la bonne direction. Cependant, au regard des échanges que nous avons eus avec le milieu cette semaine, nous pouvons déplorer que les moyens proposés sont encore insuffisants. Il manque encore un plan d'action et des ressources financières », affirme Hélène Pigot, candidate de Québec solidaire dans Sherbrooke.
On ne peut lutter efficacement contre l'itinérance sans défendre l'ensemble des droits sociaux et économiques, tels le droit au logement, le droit à un revenu décent, le droit à la santé et le droit à l'éducation. « À cet égard, le programme de Québec solidaire est cohérent. Nous allons réinvestir pour garantir l'accessibilité pour tous en éducation et en santé. Nous visons également l'instauration d'un revenu minimum garanti qui démarrerait à 12 600$ par an et augmenterait peu à peu par la suite, » affirme la candidate solidaire.
« En matière de logement, les 3250 logements sociaux annoncés par Québec, dont 500 pour l'itinérance, sont insuffisants si on les compare aux besoins que le FRAPRU chiffre à 50 000. C'est pourquoi Québec solidaire s'engage à construire 10 000 logements sociaux par année d'ici 5 ans, dont 1500 en tout à Sherbrooke », rappelle Hélène Pigot. Le droit au logement figure dans le pacte international relatif aux droits économiques et sociaux dont le Québec fut l'un des signataires en 1966. « Pourtant, explique la candidate solidaire, ce droit est de plus en plus bafoué aujourd'hui à cause du désengagement de l'État et de la hausse des loyers qu'entraîne la spéculation foncière et immobilière. Seulement à Sherbrooke, 7 125 ménages paient plus de 50 % de leur revenu pour se loger. »
« Quand on essaie d'économiser dans le domaine des services publics, il en coûte plus cher en fin de compte. Cela vaut aussi de l'itinérance. Maintenir des personnes dans l'extrême pauvreté est très coûteux pour l'État. C'est une autre bonne raison de se détourner des politiques d'austérité et d'investir dans des politiques de justice sociale », conclut la candidate solidaire.
Source : Nicolas Beaudoin, responsable des communications