Plus de 300 chauffeurs membres des trois syndicats du transport scolaire
dont Autobus La Sapinière, dans le Haut-Saint-François, ont récemment manifesté
leur impatience dans les rues de Sherbrooke en marge du renouvellement de leur
convention collective.
Denis Beaudin, président du Conseil central des
syndicats nationaux de l'Estrie-CSN, a profité de l'occasion pour signifier la
tenue de trois jours de grève qui se tiendront les 21, 22 et 23 mai.
« Nous sommes
convaincus qu'une entente rapide est encore possible. Les employeurs ont deux
semaines pour faire leur devoir et offrir aux conductrices et aux conducteurs
ce qu'ils demandent avant que ne soit déclenchée la grève. Si on a pu
s'entendre chez Autobus des Cantons, pourquoi en serait-il autrement chez
Autobus Coaticook, Autobus de l'Estrie ou encore Autobus La Sapinière? », de
mentionner Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.
Initialement, les
journées de grève étaient prévues pour les 29, 30 avril et 1er mai
derniers. Les conductrices et conducteurs ont convenu de reporter les journées
pour laisser plus de place à la négociation et ne pas entraver le cheminement
scolaire des élèves. « Nous avons été sensibles au fait que l'épreuve de
français de secondaire 5 se tiendrait le 1er mai », d'exprimer M.
Beaudin. « L'objectif des
conductrices et des conducteurs est celui d'obtenir l'appui des élèves et des
parents pour des conditions de travail
décentes, pas celui de nuire aux jeunes qui doivent impérativement passer cet
examen », ajoute-t-il.
Francine Lévesque,
vice-présidente de la CSN, présente à la manifestation de la semaine dernière,
ajoutait que « les conductrices et conducteurs méritent la reconnaissance des
employeurs » alors que Jacques Forgues,
président du Secteur transport scolaire de la FEESP-CSN, réclamait le respect
envers ces travailleurs.
Les conductrices
et conducteurs réclament ce que leurs collègues des Autobus des Cantons ont
obtenu soit au niveau du salaire l'indice des prix à la consommation (IPC) plus
1 % la première année et l'IPC plus 0,5 % les quatre années ainsi que
cinq congés personnels ou de maladie. M. Beaudin estime que les parties sont
près d'une entente et que les travailleurs « sont déterminés à obtenir des
conditions de travail décentes. »
Hauts-Cantons
Gilbert Roy,
responsable du transport scolaire à la Commission scolaire des Hauts-Cantons,
mentionne que les autorités analysent la situation. Aucun avis de grève n'avait
encore été transmis à la Commission scolaire au moment d'écrire ces lignes,
mais les probabilités que les parents doivent assumer le transport de leur
enfant sont très fortes, de laisser entendre M. Roy. Ce dernier mentionne que
les parents seront avisés le pus rapidement possible.