La remise de défibrillateurs à la Municipalité de Cookshire-Eaton a servi de prétexte pour former une vingtaine de personnes à l'utilisation des défibrillateurs externes automatiques (DEA). Cette formation panquébécoise est une initiative de la Fondation des maladies du cœur. Installés dans les Centres communautaires de Johnville, Cookshire, Sawyerville et Bulwer, au dépanneur de Johnville, au IGA Gilles Denis, ces DEA sont là pour répondre aux urgences en cas de crise cardiaque. Les premiers répondants de la municipalité et les agents de la Sûreté du Québec en possèdent aussi.
Deux de ces DEA ont été donnés par la Fondation des maladies du cœur. Ce don était accompagné de la formation Héros en trente, qui se voulait une initiation à la méthode Heimlich de désobstruction de la trachée lorsque quelqu'un s'étouffe avec un aliment et à l'utilisation du défibrillateur.
Louis-Charles Boisvert, premier répondant depuis 24 ans dans la région de Coaticook, a fourni ces apprentissages et techniques d'intervention de 30 minutes. Il les souhaitait à la fois rassurants et formateurs. Très important, indiquait M. Charpentier, c'est de distinguer la crise cardiaque d'un évanouissement. Chez la personne qui la vit, on remarque une très courte inspiration suivie d'une longue expiration accompagnée d'un bruit de sifflement ou de grondement faible.
La première chose à faire, c'est le massage cardiaque. Des pressions fortes sur la cage thoracique à un rythme rapide font circuler le sang et alimentent le cerveau. Elles se pratiquent sans interruption en attendant l'arrivée des secours. Après 5 minutes, sans massage, il subit des séquelles. Il faut appeler le 911 et si possible demander à quelqu'un de trouver un DEA rapidement.
L'utilisation du DEA est simple. Des illustrations inscrites sur l'appareil et une voix enregistrée fournissent des explications claires. « Même quelqu'un qui n'a pas été formé pourrait l'utiliser », mentionne le formateur. Dégager la poitrine, installer correctement les électrodes à même la peau, suivre les instructions orales du DEA. Celui-ci a analysé l'état de santé du patient. Selon l'analyse qu'il a faite, il faudra appuyer sur le bouton pour lancer l'impulsion électrique qui stimule le cœur ou ne pas le faire. Ceci résume les grandes lignes de son fonctionnement. Les seules mises en garde lorsqu'on l'utilise, ne pas toucher à la personne quand on envoie la décharge électrique et ne pas être immergé dans l'eau. L'utilisation, même sur la glace ou une surface humide, reste sécuritaire.
Le député Ghislain Bolduc a fourni à la Ville deux défibrillateurs d'une valeur de quelque 2 000 $. Ils ont été achetés au moyen d'un budget discrétionnaire du ministre de la Santé et des services sociaux, Gaétan Barrette. Huit autres ont été répartis dans l'Estrie. À Johnville, Jean L. Tremblay mentionnait qu'ils avaient reçu de la Fondation Tillotson une somme de 750 $ qu'ils ont complétée avec une contribution du Club Lions du village et de la Ville de Cookshire-Eaton. Ce DEA est installé au dépanneur de l'endroit qui est ouvert pendant 20 heures, spécifiait-il. La Caisse Desjardins des Hauts-Boisés, en collaboration avec la Ville, en a placé un près du guichet automatique. Les premiers répondants de Cookshire-Eaton organiseront une fois l'an une formation DEA aux citoyens qui le désirent.