Mon royaume pour une Mustang Boss!
Comme des centaines de milliers de personnes à travers le monde, j'adore la Ford Mustang. Mon histoire d'amour date depuis toujours et ne s'éteindra jamais. J'ai eu des affiches de GT500, SVO, GT, SVT et Cobra sur mes murs pendant toute ma vie (j'ai encore celle d'une GT500 dans mon garage) et je n'ai jamais pensé que je pourrais dire quelque chose de négatif à son endroit.
La Ford Mustang Boss 302 2013 se veut l'expression ultime du célèbre muscle car. Je dois absolument en trouver une affiche!
Une maudite bonne voiture
Rick James disait que la cocaïne est une maudite bonne drogue; je dis que la Mustang Boss est une maudite bonne voiture. Elle me rend aussi accro que n'importe quelle substance illicite pourrait le faire.
Pour vous donner une idée, je répète depuis plusieurs années que j'achèterais une Porsche Cayman S usagée si j'avais 50 000 $ à dépenser sur un bolide de course capable de me rendre service au quotidien. Plus maintenant. Je veux une Ford Mustang Boss 302 2013!
La clé de son succès - et de son pouvoir d'attraction - réside dans l'harmonie entre ses diverses composantes. Contrairement à une « vulgaire » GT, la Mustang Boss marie parfaitement sa suspension, sa direction, ses freins et son moteur. Alors que la première manque un peu de précision, la seconde sait exactement ce qu'elle fait et où elle s'en va.
Mon royaume pour le V8
Sous le capot ventilé, derrière le bouclier inférieur avant modifié intégrant un nouveau séparateur, se trouve un V8 de 5,0 L qui a reçu d'importantes améliorations afin d'encaisser des abus répétés sur la piste. Je tiens à souligner les pistons en aluminium forgé et les bielles renforcées. Il en résulte une puissance de 444 chevaux à 7 400 tours/minute et un couple de 380 chevaux à 4 500 tours/minute. Le régime maximal, soit dit en passant, s'élève à 7 500 tours/minute.
Aux côtés du V8, la suspension avant sport neutralise les transferts de poids indésirables, si bien que la Ford Mustang Boss 302 2013 se montre agile et incroyablement docile sur un circuit. Dès que l'on empoigne le volant, on comprend tout le potentiel de la direction à assistance électrique de Ford. Celle-ci nous permet d'entretenir une conversation merveilleusement claire avec les pneus avant 245/35WR19 de marque Pirelli.
Comme tout mordu de la piste, j'aime particulièrement les énormes freins à disques ventilés de 355 millimètres à l'avant (300 millimètres à l'arrière) avec étriers Brembo à quatre pistons, qui profitent de conduits de refroidissement spéciaux.
Les bras horizontaux du volant en suède alcantara de la Ford Mustang Boss 302 2013 sont beaucoup trop gros. Afin d'assurer une prise en main optimale, il devrait y avoir des petits creux pour les pouces à 9 et à 3 heures. Les bras devraient quant à eux être assez minces pour ne pas gêner les mains du pilote.
Superbes sièges Recaro
L'habitacle renferme également de superbes sièges Recaro. Fermes, voire durs, ils s'avèrent parfaits pour une journée en piste. Le dossier haut et les ouvertures pour harnais démontrent tout leur sérieux.
Vous avez déjà entendu une Ford Mustang Boss 302 à l'œuvre? Elle fait appel à quatre tuyaux d'échappement : deux à l'arrière et deux autres sur les côtés, juste devant les roues arrière. C'est principalement à ces derniers que l'on doit le son si envoûtant de la Mustang Boss. Son grondement grave et guttural se transforme en une fanfare fabuleusement féroce en pleine accélération. Si vous appelez ça du « bruit », c'est que vous n'avez pas d'âme.
La suspension arrière rigide à trois bras, qui abrite un différentiel autobloquant Torsen de 3,73:1, est toujours prête pour l'action. Comme celle d'en avant, elle mérite le qualificatif « sport » en raison de ses amortisseurs à réglage manuel et de ses barres stabilisatrices de plus grand diamètre. Par ailleurs, les roues qui lui sont attachées reçoivent des pneus 285/35WR19.
Esthétiquement, la Ford Mustang Boss 302 2013 frise la perfection. J'aurais seulement aimé que les jantes de 19 pouces arborent un fini noir mat et non lustré pour mieux s'agencer avec les magnifiques éléments graphiques en forme de bâtons de hockey qui comportent une bande réfléchissante.
Mon royaume pour des décollages du tonnerre
Le V8 de 444 chevaux prend vie lorsqu'on insère la clé de piste rouge, qui démarre le logiciel de gestion du moteur Ford Racing. Un dispositif de contrôle du décollage à deux phases est la meilleure façon de faire mordre la poussière à tous ceux qui osent livrer un duel d'accélération à la Ford Mustang Boss 302 2013. J'ai pu atteindre 100 km/h en 4,5 secondes sans vraiment faire d'effort. Pour la vie de tous les jours, la clé de route argent force la bête à demeurer en laisse.
Malgré son potentiel de performance extrême, ce bolide sport s'avère relativement facile à conduire. La pédale d'embrayage est lourde, mais tout le reste répond gentiment aux ordres du conducteur. À l'instar de la Cayman, la Mustang Boss peut être utilisée au quotidien sans problème, ce qui la rend d'autant plus attrayante. Les pédales se prêtent parfaitement au talon-pointe et le levier de vitesses se manipule d'une main ferme.
Dans une classe à part
La Ford Mustang Boss 302 2013 se vend à partir de 48 799 $. Mon modèle d'essai, équipé de l'indispensable ensemble sièges Recaro et différentiel Torsen, ajoutait 1 900 $ au prix total.
Cette voiture n'a aucune concurrente directe. La Nissan 370Z et la BMW 335is sont fantastiques à leur façon, mais elles ne procurent pas de sensations aussi viscérales.
Comme le dit si bien Ford, la Mustang Boss 302 est un chef-d'œuvre de technologie infernal.