C'est pour offrir aux électeurs de Mégantic la possibilité d'avoir toutes les options et de donner la chance de voter pour l'indépendance du Québec que Évelyne Beaudin se présente sous la bannière de l'Option nationale.
Étudiante en maîtrise à l'Université de Sherbrooke, Mme Beaudin n'en est pas à sa première campagne électorale. Depuis 2012, elle en est à sa troisième: la première en 2012 sous la bannière de l'ON, à l'automne dernier lors des élections municipales de Sherbrooke et présentement.
« L'Option nationale correspond à mes valeurs » et la jeune femme n'a pas peur de faire la promotion de l'indépendance du Québec dans son discours. « J'ai l'impression qu'être indépendantiste, c'est honteux. Le contexte est malsain. Il n'y a pas de honte à avoir. »
Au domaine agricole, la candidate est convaincue qu'un gouvernement a le devoir de protéger les terres agricoles. « On donne nos meilleures terres à des promoteurs immobiliers. Dans le programme de l'Option nationale, on mentionne que les terres agricoles font partie du patrimoine national et elles s'inscrivent dans le processus de souveraineté alimentaire. »
Au secteur de la santé, la jeune femme laisse entendre que « ce n'est peut-être pas des plus sexy à vendre en période d'élections, mais il faut miser sur la prévention et particulièrement dans les écoles. Notre plateforme est construite comme un pays. On parle des conseils régionaux qui regroupent des commissions scolaires, des agences de santé et conseils régionaux des élus. Les régions auraient pour objectif de gérer certains budgets comme la santé, l'éducation. Ça enlèverait de la lourdeur administrative et il y aurait des politiques adaptées aux régions. » Quant au projet de regroupement du CLSC avec le CHSLD de Weedon, la candidate avoue ne pas être trop au fait du dossier, mais mentionne pencher pour le statu quo. « C'est la moindre des choses de conserver les lits disponibles. Il ne faut pas que le service soit affecté pour faire des économies de bout de chandelle. Pourquoi aller à l'encontre de la population. »
Au domaine touristique, Mme Beaudin mentionne « qu'on est tous en compétition. » Les Créateurs de saveurs sont une belle initiative, ajoute-t-elle, et pourquoi pas miser sur l'agrotourisme, ouvrir les fermes au public ? Elle souligne l'importance de mettre en valeur les produits régionaux. Quant aux menaces que le gouvernement fédéral retire son appui financier au fonctionnement et à la recherche de l'Observatoire du Mont-Mégantic, la candidate de l'Option nationale réagit en mentionnant que c'est lorsque le gouvernement est indépendantiste qu'il a le meilleur rapport de force pour négocier avec Ottawa.
Face à la problématique de la route 257, la candidate mentionne que tout le monde essaie de tirer la couverture de son côté pour obtenir les crédits financiers pour les routes de son comté. Elle soulève la question de l'ingérence politique et souhaite dépolitiser l'aspect de réfection de routes au Québec et de s'orienter vers une priorisation de celles-ci. Elle ajoute même que le palier fédéral devrait y mettre de l'argent.
Quant aux commissions scolaires, Mme Beaudin mentionne « vu de l'extérieur, on a l'impression qu'on peut couper. Mais j'ai l'impression qu'il y a plus de gras à couper. Les commissions scolaires sont un outil d'adaptation régional. Ils offrent des services adaptés aux régions du Québec. » La candidate s'inquiète de la qualité des services offerts aux élèves en ajoutant que l'éducation est la clé de tout engagement social.
Rurbanisation
Peu familière avec ce concept, la jeune femme mentionne qu'une façon efficace de contrer l'exode des jeunes repose sur l'emploi. La réforme de la fiscalité, explique-t-elle, pourrait encourager la création d'entreprises en région. La création de la Banque de développement économique du Québec pourrait donner un sérieux coup de pouce en ce sens. « Il faut faire du Québec le paradis des entrepreneurs. »
Pour la présente campagne électorale, la candidate invite les électeurs à voter pour la personne en laquelle ils croient le plus. « Si on vote pour moi, je veux que ce soit par conviction. Je veux qu'on s'autorise de rêver. Moi, je leur offre un pays où on a le contrôle de nos moyens pour réaliser nos ambitions. » Si elle devait obtenir la confiance des électeurs, Mme Beaudin n'a pas l'intention de déroger à ce qui semble être une règle et de maintenir un bureau dans le Haut-Saint-François. « Si je suis élue, j'espère installer mon bureau dans un endroit où je pourrais revitaliser le milieu. » Elle cite comme exemple un ancien presbytère ou autre.