Peu de choses concrètes semblent découler de la rencontre
impliquant l'ordre des Esséniens et la municipalité de Cookshire-Eaton, tenue
la semaine dernière. Le maire Noël Landry qualifie cette discussion de peu
concluante alors que du côté essénien, on mentionne avoir réitéré la volonté de
communiquer.
Quoi qu'il en soit, la municipalité a accordé un délai additionnel
de 30 jours pour que l'ordre se conforme aux différentes infractions émises par
la municipalité.
Pier-Antoine
Marier, qui participait à la rencontre avec deux autres personnes, pour les
Esséniens, émet peu de commentaires. « Nous avons jusqu'au 30 novembre
pour une nouvelle inspection. On a convenu d'apporter un plan d'action avec des
échéanciers. » Ce dernier mentionne
que certains correctifs pourront être apportés à l'intérieur du délai prévu,
mais que d'autres pourront prendre plus de temps. « Nous avons hérité
d'une ancienne fosse septique et ça prend du temps pour se conformer »,
précise-t-il à titre d'exemple, sans vouloir émettre d'autres commentaires.
M. Landry
mentionne que la démarche de la municipalité s'inscrit dans un cadre d'équité
envers les autres citoyens et n'a donc rien à voir avec la religion. « Je
respecte toutes les religions. Ce que nous voulons, c'est qu'ils se comportent
en bons citoyens corporatifs et se conforment aux règlements municipaux comme
pour les autres citoyens. Nous, on passe pour les gros méchants, mais ce n'est
pas vrai. C'est une atteinte à l'intégrité des citoyens. C'est la ville qui est
responsable. C'est une injustice sociale vis-à-vis les autres qui sont obligés
de se conformer aux lois. Nous, on veut appliquer les règlements égaux pour
tout le monde », d'exprimer M. Landry.
Ce
dernier rappelle que 14 infractions sont signalées de la part de la
municipalité et certaines remontent à plus d'un an. M. Landry souligne que
la municipalité a effectivement accordé un délai additionnel de 30 jours, mais
seulement pour ce qui est de son autorité. « On n'a pas de pouvoir sur le
calendrier de la Régie du logement, de la Commission de protection du
territoire agricole (CPTAQ) ou de l'environnement », précise-t-il.
Outre
la règlementation, la municipalité aimerait bien être en mesure de percevoir
des taxes foncières qu'elle considère justifiées ainsi qu'un remboursement
d'une partie des services rendus. Cependant, comme tous autres groupes
religieux, l'ordre des esséniens est exempté de taxes foncières sur le domaine
qu'elle occupe.