L'embauche, par la municipalité d'Ascot Corner, de Marie-Josée Myrand au poste de directrice aux sports, aux loisirs et à la culture, en janvier dernier, a semé la confusion chez les membres de la Corporation des loisirs de la municipalité.
Ils étaient près d'une dizaine de personnes, lors de la dernière réunion du conseil municipal à demander aux élus des explications sur le rôle de la nouvelle ressource et de l'impact que cela pourrait avoir sur l'organisme fondé en 1970.
Ayant joué un rôle actif au niveau des loisirs au cours des dernières années, les représentants de la corporation ont fait part de leur déception de ne pas avoir été avisés de l'embauche d'une directrice. Les intervenants s'interrogent sur la façon d'interpréter le geste posé par la municipalité. « On se demande à quoi s'attendre avec le conseil, si le conseil veut abolir la corporation », d'exprimer M. Courchesne, membre de l'organisme.
La mairesse d'Ascot Corner, Nathalie Bresse, insiste pour dire que le rôle de la corporation n'est nullement menacé et que l'embauche d'une directrice s'inscrit dans le but de venir en aide aux bénévoles et à structurer le service des loisirs. Le conseiller responsable du dossier, René R. Rivard, mentionne que « le secteur des loisirs, culture et des sports devient un secteur de plus en plus important. Il faudra prendre nos responsabilités. Je reconnais que la corporation a réalisé de belles choses et de bonnes choses. On est en train de bâtir une structure pour supporter nos bénévoles. On veut avoir un répondant pour aider les gens à s'organiser. On a plein de ressources, mais il faut un interlocuteur. On est en train de faire les fondations et c'est important qu'on le fasse bien. On veut englober les sports, loisirs et culture. » Relevant un passage dans la description de tâches, M. Rivard mentionne que l'employé devra « structurer l'organisation et la gestion des loisirs, des sports et de la culture de façon à aider les participants à se prendre en main moyennant le support administratif et technique du service et prendre les moyens pour inculquer cette philosophie aux citoyens. » Dans l'ancienne façon de faire, la municipalité remettait un montant approximatif de 30 000 $ à la Corporation des loisirs, qui veillait à offrir les services requis. Maintenant, cette enveloppe sera rapatriée à la municipalité qui l'utilisera notamment pour défrayer le nouveau poste. Mme Bresse ajoute qu'en plus de veiller à la restructuration des loisirs, la personne devra chercher du financement additionnel.
Normand Galarneau, membre de la Corporation des loisirs et ancien maire de la municipalité, demande pourquoi le poste n'a pas été affiché pour faire un concours en bonne et due forme. Mme Bresse mentionne avoir consulté au niveau légal et que la municipalité n'était pas tenue d'afficher le poste. La mairesse précise qu'il s'agit d'un poste-cadre à temps partiel. L'entente est de deux ans, ajoute la mairesse.
Interrogé au terme de la soirée, Kevin Mackey, vice-président de la Corporation des loisirs, tentait de désamorcer la situation. « Il n'y a pas de crainte ni d'irritant. Il y a un manque de communication. Il faudra apprendre à travailler ensemble, on veut continuer à donner des services. » Interrogé à commenter s'il s'agissait d'une bonne décision prise par les autorités municipales, M. Mackey se limite à dire que c'est le temps qui apportera la réponse à cette question.
En entrevue au terme de l'assemblée, Mme Bresse mentionnait au journal régional Le Haut-Saint-François, « je trouve dommage le manque de communication entre la municipalité et la corporation. On aurait dû envoyer une lettre à la corporation. » Par ailleurs, tout indique que les élus et les membres de la Corporation des loisirs se rencontreront ultérieurement pour définir les choses et éliminer toute ambiguïté quant au rôle que chacun aura à jouer.