C'est le 5 mars 2014 que la première ministre du Québec nous fait signe que les citoyens de la province devront se rendre aux urnes le 7 avril pour les élections provinciales de 2014. Mais comment les partis politiques peuvent-ils rejoindre en aussi peu de temps les électeurs pour les convaincre que leurs idées sont les meilleures?
Aujourd'hui, différentes méthodes de propagande sont utilisées lors des campagnes électorales. Par exemple, Barack Obama a utilisé les médias sociaux pour y afficher ses objectifs politiques et une portion importante d'électeurs les ont utilisés pour consulter les discours et les plans de son parti. Obama avait non seulement sa propre page internet « My.BarackObama.com », mais il avait aussi son propre compte Twitter, sa page Facebook et un bon nombre de discours affichés sur YouTube. De plus, le Président américain avait une forte avance sur son principal concurrent en nombre de fans sur les médias sociaux.
Au Québec, même chose. Pauline Marois a une page Facebook avec plus de 100 000 personnes qui « aiment » sa page, et elle publie ses objectifs tout en vendant son produit. « Nous avons un plan économique, nous avons la meilleure équipe pour le réaliser, et nous en avons la détermination », a-t-elle publié le 10 mars 2014 sur Facebook. Elle y partage aussi des photos, des slogans et des discours. À l'opposé, Philippe Couillard et François Legault sont loin derrière avec leurs fans sur Facebook. Ils ont, respectivement, un peu plus de 4 000 et 5 000 personnes qui « aiment » leurs pages Facebook.
Avec l'arrivée de Facebook, Twitter et YouTube dans la vie personnelle des Québécois, c'est une opportunité en or pour les candidats de faire valoir leurs objectifs en seulement quelques semaines. Les médias sociaux nous permettent d'écrire et de lire instantanément sur Internet. Donc, pourquoi un candidat aux élections provinciales du Québec n'utiliserait-il pas ces nouveaux outils de façon performante?
Avec les nombreux scandales politiques qui ont frappé le Québec ces dernières années, la population semble avoir démontré un certain désintérêt envers la politique. Mais aujourd'hui, les médias sociaux prennent beaucoup d'importance dans la vie des Québécois. Si on change de poste sur la télévision ou si on choisit de ne pas lire un article de journal parce qu'ils traitent de politique, on se connecte sur les médias sociaux et nous sommes encore bombardés de politique pendant une campagne électorale. Les citoyens, militants et partisans des partis politiques partagent des articles et des vidéos traitants de la campagne, ce qui permet aux candidats de s'afficher constamment et de se faire remarquer.
Barack Obama était déjà au pouvoir en 2012 et en était à sa deuxième campagne électorale. Pauline Marois est au pouvoir en 2014 et en est aussi à sa deuxième campagne électorale. Si l'utilisation des médias sociaux est l'une des raisons pourquoi Obama a gagné ses deuxièmes élections, il serait donc dans l'avantage des différents partis politiques du Québec de prendre exemple sur la campagne présidentielle américaine.
Il y a plusieurs autres raisons pourquoi le Président américain a gardé le pouvoir en 2012. Néanmoins, il est clair que son avance en utilisation des médias sociaux contre son principal adversaire a joué en sa faveur. La stratégie d'Obama quant à l'intégration du marketing politique aux médias sociaux explique en partie sa victoire. Est-ce que l'actuelle première ministre du Québec saura en faire autant contre ses principaux adversaires? Développera-t-elle une aussi bonne stratégie de marketing politique? Seul le résultat du 7 avril répondra à notre questionnement.