Ayant rencontré des difficultés dans sa jeunesse à l'école, Christian Vachon, président de la fondation du même nom venant en aide aux jeunes défavorisés, est l'exemple vivant de persévérance. Il a profité de son expérience pour dire aux 65 élèves de la maternelle à la 6e année de l'école Notre-Dame-de-Lorette de la Patrie, l'importance de persévérer et d'aller au bout de ses rêves.
David Tremblay, enseignant en éducation physique, avait lancé l'invitation. Il a contacté le fondateur afin qu'il vienne livrer un message de persévérance aux élèves. « Si la conférence peut aider les jeunes à persévérer et toucher ceux qui sont moins motivés, s'il y en a juste un sur le lot qui peut progresser, mon but va être atteint », lance l'enseignant. Il souligne l'importance de ramener régulièrement le thème sur la table durant l'année et non juste la concentrer sur une semaine.
Tout ouïe, la grande partie des écoliers étaient attentifs à ce que racontait M. Vachon. Rapidement, il a fait en sorte de capter l'attention de son jeune auditoire. De ses propres exemples d'ancien élève en difficulté, de son passé et de son gabarit non conforme, les jeunes se sont retrouvés en celui-ci. Malgré ses 40 ans, les complications qu'il a rencontrées dans sa jeunesse et celles que vivent les enfants d'aujourd'hui restent les mêmes. Un élève en difficulté ou différent est ce même élève année après année, génération passée, présente ou future. Christian a fait éclater de rire les enfants, à maintes reprises. En bon orateur, il sait relater des exemples concrets de situation pénible dans la vie d'un jeune étudiant ou en général et les dédramatiser.
« Je pense vraiment que ça peut rejoindre plusieurs jeunes, c'est le but derrière ça », mentionne le directeur par intérim, Matthew Maclure, sur la conférence offerte. Les élèves ont tous retenu un moment de la présentation. Pour Loïc Maclure, celui-ci retient que « persévérer, apporte à réaliser ses rêves, je retiens la vidéo sur la course, car j'aime la course. » Catherine Guillette, en maternelle, raconte avoir tout aimé. Morgan Lachance « je retiens quand il a fait le marathon. »
Après toutes ces années à tenter de faire la différence auprès des jeunes défavorisés et différents, Christian Vachon est heureux de constater les améliorations amenées par la fondation. « Il est intéressant d'entendre des histoires sur les changements que l'aide a apportés ». En ajoutant que « La pauvreté, c'est dur à vendre, notre défi, c'est de donner le goût au donateur de s'investir. » Afin d'obtenir les moyens d'y arriver au sein de la Fondation Christian Vachon, une structure est en train de s'organiser.
Depuis peu, par secteur, un ambassadeur est nommé, celui-ci a le rôle de faire du démarchage dans son milieu et ainsi trouver des ressources et du financement. Pour La Patrie, Jean-Claude Vézina, ancien journaliste maintenant retraité, prend le rôle. « Je me suis permis de doubler trois années scolaires, j'avais de la difficulté, on me considérait comme différent, j'ai terminé mon secondaire par la peau des fesses », relate l'ambassadeur. Celui-ci a également eu un parcours parsemé d'embûches avant de reprendre la route des études universitaires à l'âge adulte. Par son expérience d'ancien étudiant, M. Vézina comprend le message que Christian Vachon lance. M. Vézina témoigne que « l'œuvre de la fondation est d'autant plus importante dans le coin, car les besoins sont réellement là ». Il souhaite faire une différence pour les enfants défavorisés. « Qu'ils aient tous la même chance, qu'ils soient tous sur la même ligne de départ, à la même égalité », ajoute-t-il.
Donner une chance égale à tous les jeunes, de réussir dès la première journée de classe afin que tous les enfants soient sur la même ligne de départ et aient un sentiment de fierté, d'appartenance et donc ainsi qu'ils soient motivés à réussir, sont les grandes lignes de la conférence donnée par Christian Vachon et de son ambassadeur pour le territoire, Jean-Claude Vézina.