Le député néo-démocrate Jean Rousseau dénonce avec véhémence la décision irresponsable des conservateurs de mettre la hache dans les services de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), estimant que le gouvernement nuira ainsi aux entreprises en plus de mettre en péril la sécurité des Canadiens.
À la suite de la présentation du budget d'austérité du gouvernement, l'ASFC a en effet dû se résoudre à effectuer des compressions de 143,4 M $ dans son budget annuel. Cela mènera à une réduction de la surveillance des frontières canadiennes, dénonce M. Rousseau.
«Ces compressions coûteront très cher à mes concitoyens en termes d'efficacité, de sécurité publique et d'emplois, dit-il. De nombreux camionneurs perdent un temps fou en dédouanage, l'immigration illégale augmente... Le gouvernement risque de perdre beaucoup plus d'argent qu'il n'en gagnera.»
En plus de nuire aux voyageurs, les compressions rendront plus difficile la lutte contre le trafic de drogue. En effet, un mémo interne de l'ASFC obtenu par le NPD démontre que les douaniers ont été invités à réduire drastiquement la surveillance antidrogue des marchandises en raison d'un manque de ressources.
Rappelons que le porte-parole du NPD pour la frontière Canada-États-Unis, Brian Masse (Windsor-Ouest), a lui aussi vivement critiqué la décision des conservateurs. «En supprimant des emplois de manière aussi irréfléchie, ils s'organisent pour faire perdre de l'argent aux Canadiens, a déclaré M. Masse. S'il y a moins d'agents des services frontaliers, les temps d'attente seront plus longs et les entreprises en paieront le prix, particulièrement celles dont les camions se retrouveront coincés à l'étape du dédouanement.»
Source : David Patry, attaché de presse, au Service au caucus du Québec