« Chaque jeune a une valeur quand il entre au CJE, selon Emploi-Québec », lance d’entrée de jeu Stephen Gauley, président du C.A. du Carrefour jeunesse-emploi, lors de la dernière assemblée générale annuelle qui se déroulait au sous-sol de l’Hôtel de Ville de Westbury dernièrement. Sylvain Lessard, directeur général du CJE, situé à East Angus, écrivait, dans le rapport annuel qu’en effet « les CJE passent donc d’un financement à la mission à un financement à coût forfaitaire », avec la conséquence que ceux qui en écoperont le plus seront les étudiants et les travailleurs à temps plein, partiel ou qui occupent des emplois précaires et qui sont âgés de 16 à 35 ans. Quelque 40 personnes déléguées d’associations diverses ont reçu ce message.
Telles étaient les modifications majeures avec lesquelles le personnel du CJE devra composer durant le nouvel exercice financier 2015-2016. Se faisant rassurant, M. Lessard affirmait que tous les jeunes qui « se présenteront au CJE auront droit à des services adaptés à leur situation. » C’est le cas aussi pour ces étudiants et travailleurs qu’on « va essayer d’intégrer dans nos services », ajoutait-il, lors d’une conversation téléphonique subséquente. Bien que les nouvelles politiques de fonctionnement des CJE les contraignent à atteindre des cibles quantitatives définies, « les jeunes ne sont pas au cœur du financement », spécifiait-il.
Il expliquait que ces nouvelles directives favoriseront l’analyse des besoins de ce dernier et il sera « inséré dans un des services correspondant à sa situation, comme l’insertion sociale, la mise en route, la recherche d’emploi... » Il annonçait que malgré ces diktats de l’État, « nous devrons adapter nos services en employabilité, trouver des solutions de rechange pour maintenir des services aux étudiants et, surtout, être à l’affût des opportunités qui se présenteront afin que nous puissions offrir une gamme de services aux jeunes du Haut-Saint-François. » Emploi-Québec et le Secrétariat à la jeunesse seront les deux principaux bailleurs de fonds de l’organisme. Leur apport pécuniaire aura une incidence sur l’employabilité et nécessitera un renouveau dans la façon d’agir. « Le C.A. pige dans le surplus pour maintenir les ressources humaines en place et maintenir les expertises », complétait-il lors de sa présentation.
Au titre de bilan des activités de l’année 2014-2015, M. Gauley se réjouissait des services rendus aux quelque 300 jeunes qui ont frappé à la porte du CJE. Entre autres, 94 jeunes adultes ont intégré un emploi, 78 ont maintenu le leur grâce aux interventions du personnel. Encore, 19 autres sont retournés aux études et 18 y sont restés après avoir revu leur cheminement avec les intervenants. Chaque responsable des programmes du CJE comme Idéo 16-17, Jeunes en action, Place aux jeunes, Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, Consolidation études-travail, Transport collectif Haut-Saint-François et On t’accompagne dans ton cheminement a présenté les résultats positifs de leur travail auprès de la jeunesse du HSF. En synthèse, les budgets alloués à chacun ont porté des fruits. Une activité entre autres a retenu l’attention de beaucoup d’organismes, celle du Lunch presque parfait de la Cité-école Louis-Saint-Laurent, qui a remporté un vif succès. Pour l’exercice financier 2014-2015, le CJE a engagé dans ses projets quelque 530 000 $.