À moins qu'un vent du nord (un vent qui ne serait pas prévu dans le plan du même nom) ne nous déjoue, on entamera la deuxième semaine des vacances de la construction en mode électoral.
On sait que les vacances sont, de plus en plus, prises en août. Statistiques maison à l'appui, plusieurs plaideront qu'il fait toujours plus beau en août qu'en juillet. Peut-être pas cette année, mais bon.
Alors voilà : on déclenche des élections pendant que les étudiants sont déstabilisés, que les travailleurs sont en vacances, que les esprits se reposent, que tout le monde invite tout le monde pour un barbecue dans la cour, bref, pendant que tout le monde a la tête ailleurs.
Et, plus solide qu'une veille météorologique, les millions de dollars qui pleuvent à gauche et à droite constituent, à eux seuls, un signe avant-coureur de la campagne qui va s'amorcer bientôt. Le règlement miraculeux de la mine Jeffrey, des centaines de millions pour différents projets susceptibles de plaire à certains maires, voilà que tout est en place.
L'été c'est fait pour se faire jouer, non?
Et dire que nous sommes des centaines à croire que, derrière tout le mouvement étudiant, il y a bien plus que les frais de scolarité! Pour le gouvernement en place, il n'y a là que des jeunes violents, indisciplinés et lâches. On part de loin.
Au moment où le gouvernement s'apprête à être plus calculateur que jamais, au moment où sa seule priorité est d'être réélu (quitte à être élu presque par défaut), voilà que je me fais trois réflexions que je partagerai avec vous au cours des semaines qui viennent.
Avant de commencer la trilogie, je vous invite à faire comme moi : on sert nos carrés rouges, verts, bruns, blancs ou noirs. On met de côté les insultes qui font croire que quiconque ne pense pas comme soi est nécessairement un pas bon.
Au moment d'entrer dans une course électorale (si Charest pouvait courir plus rapidement que les quelque trente jours requis par la loi, il le ferait, d'ailleurs...), nous avons un devoir à faire. Un devoir de citoyen qu'on a maltraité depuis des dizaines d'années : le devoir de l'implication.
Ça peut sembler lourd, tout ça... L'implication, je veux bien, mais pour faire quoi?
Je vous proposerai, en trois thèmes, les fruits de ma petite réflexion à moi. Rien de bien compliqué : je ne suis un expert en rien. Un bon généraliste, je dirais, mais sans grande expertise pointue. Mais j'ai un pif (prédominant, diront certains). Et j'ai un sens de l'observation qui s'est aiguisé au fil des ans et des expériences.
Voici donc les thèmes de mes réflexions :
- Notre système économique: une faillite technique
- De think big à être big: le pas qu'il ne fallait pas franchir.
- Les jeunes: des y qui suivent les zzzzzzzzzzzzz
Voilà! Je me suis posé des questions, j'ai lu, entendu et vu, et voilà que je pose le geste de mettre tout ça sur la table. Et tant mieux si ça vous amène à penser à tout un brin, même si on est en plein été.
Voici les dates de parution des chroniques sur ces trois thèmes : les 25, 27 et 30 juillet 2012.
Après, entre deux bières froides, on jasera élections, je crois bien!
Clin d'œil de la semaine
Les vacances de la construction : la corruption respecte-t-elle la pause de deux semaines?