Vous prévoyez ériger
une clôture autour de votre résidence? Sachez éviter les chicanes
de clôture en suivant ces quelques principes.
Une clôture n'est
pas toujours nécessaire, à moins que vous aménagiez une piscine,
et là encore, un projet de loi pourrait changer la donne sous peu en
exigeant deux clôtures pour les piscines creusées, l'une autour
de la piscine même, l'autre autour du terrain. La clôture est une
question de sécurité : elle empêche les intrus d'entrer, mais
aussi les enfants et les animaux de sortir. Si vous cherchez plutôt
l'intimité, des végétaux font tout aussi bien l'affaire et
vous profiterez ainsi d'un horizon plus large, surtout en milieu
urbain où les terrains sont plus petits.
Première étape d'un
projet de clôture : vérifiez avec votre municipalité la
réglementation sur le sujet. Même si vous n'avez pas besoin d'un
permis pour ériger une clôture, vous devez tout de même respecter
la réglementation. Si le produit final ne correspond pas aux
exigences de votre municipalité, vous pourriez bien être tenu de
tout défaire et de recommencer... La réglementation varie beaucoup
d'une ville à l'autre et parfois même d'un secteur à l'autre
(dans les secteurs patrimoniaux, par exemple, ou les endroits plus
huppés où l'on interdit certains matériaux). La réglementation
touche souvent à la hauteur et parfois les matériaux que vous
pouvez utiliser. Le choix est vaste en effet : clôture de bois, de
PVC, de maille, de métal, sans oublier les végétaux.
Vaste choix de matériaux
Si un bon bricoleur
peut entreprendre un projet de clôture de bois par lui-même -
surtout avec la variété de panneaux, de treillis, de chapeaux et
d'accessoires que l'on trouve dans les grandes surfaces -, on
recommande cependant de laisser l'installation des clôtures de
maille - et à plus forte raison des clôtures en fer ornemental -
à des professionnels. Dans les cas de terrains inégaux, on essaie
de conserver la ligne supérieure égale et d'ajuster par le bas,
le bas étant moins visible et souvent caché par des plantations en
plate-bande. On ne doit jamais laisser un espace de plus de 10 cm
entre le sol et la clôture : un enfant pourrait y rester coincé.
Dans les endroits où le relief est accentué, c'est le
propriétaire au haut de la pente qui doit s'assurer du bon
soutènement du sol afin d'éviter l'érosion et l'éboulis en
aval.
Quant aux végétaux,
certaines espèces sont à proscrire en milieu urbain pour leur
grande dimension et leur système radiculaire étendu : l'arbre qui
tombe chez le voisin, vous en êtes responsable, de même que les
dommages causés par ses racines aux aménagements du voisin ou aux
infrastructures municipales. Les grands coupables : les peupliers
(ils ont tendance à pourrir), les saules et les érables argentés.
Les pépinières offrent maintenant un choix beaucoup plus vaste;
vous y trouverez sûrement une espèce appropriée. Évitez par
contre les haies d'une même espèce d'un bout à l'autre de la
propriété. En variant les hauteurs et les coloris et en prévoyant
des ouvertures, vous obtiendrez un aménagement beaucoup moins
statique. L'architecte paysagiste est tout indiqué pour vous aider
à réaliser un tel aménagement : il est aussi tenu de vérifier la
réglementation municipale, ce que ne fait pas nécessairement
l'installateur.
Entre voisins
La clôture, bien
qu'elle ait comme principale fonction de délimiter votre terrain
de celui du voisin, devrait être synonyme de bon voisinage.
Lorsqu'elle est implantée de votre côté de la ligne de
propriété, vous en défrayez seul les coûts. Si, par contre, elle
est située sur la ligne, elle est mitoyenne et vous devez vous
entendre avec votre voisin pour le choix, le prix et l'entretien.
S'il faut abattre
un arbre, il faut aussi, dans certains cas, obtenir un permis de la
municipalité qui en exige parfois le remplacement, à moins que
l'arbre ne soit malade ou dangereux. Dans les secteurs
patrimoniaux, on doit souvent remplacer par des arbres de bonne
taille, ce qui fait grimper la facture. De même, avant de couper les
branches de l'arbre du voisin, il faut demander sa permission.
Vous avez sans doute
l'impression d'être chez vous, mais même dans la cour arrière,
il y a des règlements à suivre. Comme le dit le vieil adage, mieux
vaut prévenir que guérir et en suivant ces recommandations, vous
éviterez des modifications dispendieuses et bien des problèmes.
Source : magazine Clés
en main 2010, publié par
l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du
Québec (APCHQ)