Le dépôt d'une pétition comprenant la signature d'une dizaine de citoyens résidant sur la rue Warner à East Angus, demandant à la municipalité d'abandonner son projet de règlement 727 et 728, modifiant le zonage afin de permettre à un promoteur de transformer notamment le Club Cascades en résidence de huit logements, n'aura peut-être pas l'effet escompté, mais les élus veilleront à en atténuer les conséquences.
C'est du moins ce que laisse entendre le maire de East Angus, Robert Roy, lors d'une entrevue accordée à la suite de la récente assemblée d'information publique portant sur la question la semaine dernière. Le projet de réglementation touche deux lots soit celui du Club Cascades et la résidence blanche juste à côté. On désire transformer la présente affectation résidentielle de faible densité à haute densité.
Les résidants concernés s'opposent et souhaitent le statu quo. Ils craignent qu'une telle initiative affecte leur qualité de vie et contribue à augmenter le volume de circulation en plus d'altérer le caractère patrimonial des immeubles du secteur. Le directeur général de la municipalité, David Fournier, dit comprendre les craintes des résidants, mais souligne que les lots sont inclus dans la zone du Plan d'implantation et d'intégration architecturale (PIIA). Toute modification extérieure doit fait l'objet d'approbation du comité consultatif d'urbanisme, mentionne-t-il.
Maire
« Si c'était juste de moi, je maintiendrais le changement de zonage, mais il faut que j'en discute au conseil. C'est eux qui vont décider », d'exprimer M. Roy. Pour le maire, le statu quo ne semble pas une avenue acceptable. « Si on laisse le secteur à faible densité, qui va acheter le Club Cascades ? On va faire quoi avec le bâtiment ? Je ne veux pas que ça devienne un deuxième Peoples. » Ce dernier explique que la municipalité se retrouve avec deux bâtiments sur les bras, le Peoples, abandonné depuis plusieurs années et une résidence pour taxe impayée sur la rue Grondin. Le maire dit mal comprendre l'argument mentionnant l'augmentation du volume de circulation. « Quand l'usine fonctionnait, il y avait plus de 100 employés, les gens circulaient et les camions prenaient la rue Warner. Je ne comprends pas la crainte de circulation pour un huit logements. Présentement, les gens du secteur ont une inquiétude. Il faut les rassurer. » M. Roy manifeste une ouverture à revoir la réglementation avec les élus s'il y avait des mesures d'atténuation ou voir avec le promoteur une façon quelconque de mieux encadrer le projet.
Le maire mentionne que les élus ont déjà fait des efforts pour satisfaire les citoyens en modifiant la première version qui avait été présentée lors d'une assemblée publique tenue en mai dernier. « La zone prévue était beaucoup plus grande; on l'a réduite à deux lots. » Toutefois, si le maire Roy se montre ouvert à regarder les mesures d'atténuation, il ne semble pas enclin à abandonner le projet de modification de zonage. Les élus discuteront du sujet lors de leur séance de travail dans les prochains jours. Toutefois, si les citoyens sont en désaccord avec la version finale du projet, ils peuvent s'adresser à la Commission municipale du Québec.