Dans sa volonté d'offrir une tribune aux candidats à la mairie de Sherbrooke, la Chambre de commerce de Sherbrooke a fait le choix de poser des questions aux candidats et de leur offrir la possibilité d'y répondre individuellement. Voici donc les réponses de nos candidats à la mairie de Sherbrooke.
Que feriez-vous comme démarches additionnelles pour assurer que l'ACSTA ajoute l'aéroport de Sherbrooke à la liste des aéroports désignés afin que les vols soient sécurisés à partir de Sherbrooke?
Roy Patterson : Pré-vendre 20 % de la capacité des services pour montrer à la fois aux citoyens et ACSTA que nous avons assez de demandes.
Denis Pellerin : Étude de marché par destination : Universités, cégeps, membres CCS+CCF+ Ville (Innopole, etc.), agences de voyage de la région et autres clients. Engagement avec des partenaires ci-haut basé sur prévision d'économies.
Hubert Richard : Nous devons compter sur cette solidarité du milieu des affaires pour approcher les partis politiques fédéraux afin d'obtenir des garanties de faire inscrire dans leurs programmes électoraux cette reconnaissance pour Sherbrooke. Je compte aussi faire connaître le dossier à l'ensemble de la population. Mettre en ligne tous les documents relatifs à ce dossier, et spécialement les documents ayant servi à nous disqualifier; tous les documents compromettants que nous irons chercher par la loi d'accès à l'information afin que ce dossier soit le mieux connu et supporté par l'ensemble de nos communautés. Et bien sûr assurer une coordination de la poursuite dossier avec le gouvernement actuel. Et surtout, travailler auprès des transporteurs aériens pour arriver à les amener à l'aéroport. Voir à développer de nouveaux moyens de marketing afin de les attirer, comme des billets de saisons pour les clubs sportifs professionnels, je veux dire... Faire la prévente d'abonnements annuels de vols auprès des gens d'affaires au Québec et à Sherbrooke, en leur offrant des forfaits hockey comme pour les Canadiens à Toronto et pour venir voir leurs clubs junior jouer contre nos Phoenix.
Bernard Sévigny : Les démarches pour l'obtention de la désignation de l'aéroport de Sherbrooke sont déjà bien engagées. Pour l'heure, la Ville de Sherbrooke est en train de préparer un exercice de mobilisation de la communauté d'affaires de Sherbrooke et de la région, exercice qui sera suivi d'une mobilisation citoyenne. L'objectif est de faire sentir à la députation québécoise du parti conservateur, la volonté de la région d'obtenir les outils qui assureront son développement économique. Parallèlement, des pressions politiques continueront d'être exercées auprès des ministres Lisa Raitt et Denis Lebel.
Quelle est votre approche pour attirer les futurs investisseurs à Sherbrooke?
Roy Patterson : Développer une stratégie et plan d'action pour créer et mettre en place les technologies et systèmes afin d'être une des villes les plus durables du monde.
Denis Pellerin : Diversifier les domaines de l'industrie, pas seulement les sciences de la vie, industries conventionnelles aussi pour remettre sur le marché ceux qui ont perdu leur emploi : Bombardier et Baxter notamment. Les gens qui n'ont pas de diplômes universitaires ont le droit de travailler aussi.
Hubert Richard : Je tiens d'abord à préciser que nous misons sur une économie de l'habitat. En mettant en valeur notre milieu de vie, avec les rivières, les parcs et l'habitation en logement, nous allons créer des emplois dans le domaine de l'environnement et de la construction. Sherbrooke tente de se faire connaître comme ville du savoir et de l'innovation, spécialement au niveau de l'économie verte et c'est en développant ce créneau que je compte attirer des industries. Au fur et à mesure que des industries liées à l'environnement s'installeront à Sherbrooke, l'expertise locale se développera et notre réputation également. Avec ces nouveaux chantiers que nous proposons (potagers municipaux, restauration et réaménagement des rivières, le transport durable avec les pistes cyclables et la gratuité du transport en commun), le branding de Sherbrooke en tant que ville verte sera encore plus efficace pour attirer des compagnies qui veulent également aller dans ce sens et ce faire reconnaître pour leur branding vert. Avec notre huitième chantier, au niveau de la mise en valeur des matières résiduelles, il est question de faire de l'insertion sociale et d'entraîner les sans-emploi à être de bons travailleurs. Le succès de ce chantier permettra également d'améliorer l'offre de notre main-d'oeuvre de façon plus générale. Et finalement, je compte aussi miser sur nos installations ferroviaires pour attirer des entreprises liées à l'exportation.
Bernard Sévigny : L'approche est de poursuivre les efforts de prospection entrepris par Sherbrooke Innopole à l'étranger, particulièrement dans les filières-clés. En même temps, il est important de travailler sur les facteurs qui déterminent le choix des investisseurs à opter pour Sherbrooke : la qualité de vie, la main-d'œuvre compétente et bilingue, la présence d'institutions de prestige, la proximité du marché américain, l'appui aux entreprises, etc.
En même temps, il faut se donner les outils nécessaires pour stimuler et appuyer l'entreprenariat. Des entrepreneurs bien supportés qui pilotent des projets montrant un fort potentiel de développement sont de nature à générer des investissements majeurs à Sherbrooke.
Quelle est votre vision du développement de l'offre touristique pour la Ville de Sherbrooke?
Roy Patterson : Encourager l'hébergement et des entreprises écotourisme pour mettre en valeur nos montagnes, de forêts et de rivières.
Denis Pellerin : Élargir l'offre en faisant participer les artistes d'ici plutôt que de l'extérieur. Nikitotek devrait présenter des spectacles tout l'été pas seulement 15 jours et pas seulement centre-ville et Marché de la gare : Lennoxville entre autres...
Hubert Richard : Notre habitat. Faire de notre ville, l'un des plus beaux endroits où vivre est incontestablement la meilleure façon d'attirer la visite tout en misant sur notre propre qualité de vie. Juste de me faire élire comme maire... va attirer des touristes de partout à travers le monde. Les rivières... surtout. Imaginer... Faire de plages Blanchard et de Deauville, parmi les plus belles au Québec, ce n'est pas rien!
Bernard Sévigny : Le développement de l'offre touristique doit être basé sur ce que nous sommes et sur ce que nous faisons le mieux : le tourisme sportif, le tourisme scientifique et le tourisme gourmand. Nous devons appuyer les générateurs de touristes dans ces niches de développement (tournois, congrès et le train touristique, par exemple) par l'entremise de notre organisme en développement récréotouristique, Destination Sherbrooke. Il faut éviter de concurrencer les grands centres comme Montréal et Québec qui investissent de grosses sommes d'argent pour développer une offre (souvent gratuite) et se concentrer sur des produits complémentaires qui offrent de réelles retombées économiques.
Quelle est votre approche pour solutionner l'état du déficit actuariel des régimes de retraite des employés de la Ville de Sherbrooke?
Roy Patterson : Graduellement transférer les fonds (500 000 000 $) que nous avons investis ailleurs dans le monde, et les investir localement dans les entreprises qui peuvent payer un dividende.
Denis Pellerin : Garder le contact avec les syndicats qui attendent depuis 2 ans que le maire les appelle (dixit Michel Murray). Entretenir de bonnes relations avec eux, car ce sont aussi des Sherbrookois, ça aide en négo quand on se connait et respecte.
Hubert Richard : En leur garantissant une sécurité d'emploi avec notre plan de mise en valeur de notre Habitat (les employés municipaux seront en centre de ces vastes chantiers), nous leur demanderons en retour un sérieux effort pour équilibrer les prestations de retraites en répartissant les fonds dans le temps pour réduire le déficit actuariel. Je proposerai également de garantir un rendement de 3 % de la caisse de retraite. De cette façon, il sera au moins possible d'emprunter au même taux pour renflouer la caisse si le rendement de la caisse descend en bas de 3 %.
Bernard Sévigny : Après avoir attendu, en vain, un geste de la part du gouvernement du Québec qui pourtant s'était engagé à donner des outils aux municipalités pour pouvoir négocier avec leurs employés, il faut maintenant ouvrir le dialogue avec les représentants syndicaux et voir jusqu'où chacune des parties est prête à aller. Il est clair qu'il faudra intégrer cette question dans le cadre des prochaines négociations pour le renouvellement des conventions collectives.
Comment intégrer un organisme comme la Chambre de commerce de Sherbrooke dans les initiatives de la ville afin de favoriser le développement économique de notre région?
Roy Patterson : Faire un sondage de toutes les dépenses des entreprises dans la région. Mettre un système en place pour que ce soit facile d' acheter et aussi soutenir d' autres entreprises locales.
Denis Pellerin : Leur donner (CCS et CCF) les outils qu'ils ont besoin pour l'inventaire des locaux disponibles ET occupés. Liste de commerces sur le site de la Ville par spécialité, secteur... Ôter Commerce Sherbrooke (1 M$ économie) et utiliser $ pour promotion de la région, rénovation façades, etc.
Hubert Richard : Vous le faites déjà très bien. C'est vous qui avez sorti l'idée de rendre gratuit le transport en commun. Vous avez milité également pour les hausses bizarres de l'essence qui aboutit avec un procès. Pour le dossier de l'aéroport, de réunir les chambres de commerce est un autre exemple de ce m'attends de votre implication. Je vais m'assurer qu'il y ait de plus étroites collaborations entre vous et Sherbrooke Innopole et Commerce Sherbrooke, et ainsi qu'avec la Ville sur des dossiers qui vous tiennent à cœur.
Bernard Sévigny : La Chambre de commerce de Sherbrooke est déjà un partenaire de la Ville et un interlocuteur privilégié en matière de développement économique. Nous devons mutuellement maintenir une communication claire et stratégique sur les grands enjeux qui touchent la Ville de Sherbrooke.
Source : Chambre de commerce de Sherbrooke
