Est-ce un nouvel iPhone ? Est-ce un bidule Android ? Est-ce un revenant de chez HP ? Est-ce un projet Microsoftnokia ? Non ! Rien de tout cela ! C'est un BlackBerry, un vrai produit RIM avec tout son bagage de promesses et de félicités. Je vous jure ! C'est du moins ce qui est apparu hier au BlackBerry World 2012, une sorte de baroud d'honneur à la sauce « Marche ou crève » que RIM tient ces jours-ci à Orlando (Floride).
Ce que l'on voit sur le clip YouTube ci-après, ressemble à un ordiphone comme il y en a des milliards présentement en circulation. Mais attention ! Il y a deux choses qui méritent qu'on s'y arrête.
Primo, le clip promo ne parle pas de dispositif; il s'en tient prudemment au niveau logiciel. Il réfère au système d'exploitation architecturé autour de la plate-forme QNX, un produit considérable qui mériterait, dixit les experts, tout notre respect. Autrement dit, alors que les ventes ne vont pas bien du tout, la fabricante ontarienne annonce un nouveau SE et promet les bidules afférant pour plus tard.
Deuxio, RIM y va d'un beau « j'aurais donc dû dondaine laridaine » pas piqué des vers. Le clavier que l'on présente est logiciel. Fini le machin métallique conçu pour les pouces ! Comme tout le monde, RIM se résigne au tap-tap 100 % virtuel. Du coup, la surface d'écran des dispositifs pourra être plus importante ce qui leur permettra de mieux se comparer aux gros Android et iPhone.
En prime, on a gratifié ce nouveau clavier d'un détecteur proactif de mots, un peu comme ce dispositif névrotique que je m'empresse toujours de désactiver quand j'utilise un nouvel iPhone. Si le machin estime que vous allez taper le mot « libéral » alors que vous finissez de taper « mafia », il va vous l'indiquer. Euh ... mettons que j'exagère un peu ici. Mais vous comprenez l'idée.
La question ? Il va falloir combien de temps à RIM pour gaver ses points de vente d'appareils sachant mettre en valeur le nouveau SE ? Chaque jour qu'il n'y en a pas, la fabricante prend un peu plus de recul par rapport aux œuvres de Google et d'Apple. Et si elle tarde trop, elle n'aura bientôt plus de pertinence sur le marché. Malheureusement, n'ayant pas l'épaisseur de lard sur les côtes qui caractérise Microsoft dont le Win Phone bat de l'aile, elle risque de finir son année dans une des vitrines du Musée mondial des phénomènes « C'est donc d'valeur » (tournure québécoise qui se traduit en français européen par « Comme c'est triste »).