De passage au
Québec, Arts nomades, troupe de théâtre de Belgique, a colligé à Lingwick des
bêtises d'enfants.
Par cette action, Charlotte Chantrain, Simon Hommé, Frédéric
Kusiak et France Éverard, aidée de Martine et de Michel Fordin, du Cochon
SouRiant et de Lucas Jolly, de Mobile Home, souhaitent déposer à l'Organisation
des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) un
florilège de 10 000 d'entre elles
puisées dans la Francophonie.
Lors d'une cérémonie spéciale, on en retient une
pour « l'embocalisation », méthode de conservation pour les préserver en vue de
les offrir à cet organisme international. Cette démarche, très sérieuse,
confie-t-on, s'inscrit dans l'optique « de la reconnaissance par
l'UNESCO des bêtises d'enfants comme patrimoine immatériel. » Cette quête témoigne
du désir de faire reconnaître, qu'à travers les bêtises, se fait
l'apprentissage de la vie et qu'elles aident à son développement. De plus, « c'est inscrit dans une
démarche intergénérationnelle en sollicitant chez les adultes la souvenance et
la transmission de celles-ci. »
Lors de cette soirée
consacrée à recueillir des bêtises d'enfants, les adultes et les petits ont
fait appel à leur mémoire pour se rappeler des mauvais coups de leur jeunesse.
Inscrites sur une étiquette, elles sont attachées à un filet avant de passer à
la sélection pour en arriver à la cérémonie de « l'embocalisation », étape qui la
sacralise en vue d'atteindre les 10 000 qui seront déposées à l'UNESCO pour
qu'elles soient considérées comme «patrimoine immatériel ».