« L'annonce du ministre Christian Paradis voulant que son gouvernement ne s'oppose plus à l'inclusion du chrysotile dans la procédure de consentement préalable de la Convention de Rotterdam est carrément précipitée et sent l'improvisation à plein nez » a déclaré le député de Richmond-Arthabaska, André Bellavance.
Ce dernier rappelle que le Premier ministre Stephen Harper est venu à deux reprises dans la circonscription de Richmond-Arthabaska lors de la dernière campagne électorale pour affirmer son appui à l'utilisation sécuritaire du chrysotile. « Aujourd'hui, le gouvernement Harper a plutôt baissé les bras et succombé aux attaques de propagande anti-amiante qui se multiplient » s'est indigné le député du Bloc Québécois.
« Je me demande où est l'urgence de laisser tomber l'opposition du Canada puisque la prochaine réunion sur la Convention n'aura lieu qu'en mai 2013 » s'est interrogé André Bellavance. « Le ministre Paradis a-t-il consulté les principaux acteurs de l'industrie, les élus concernés et les défenseurs du chrysotile avant de faire son annonce? Je ne crois pas! », a-t-il ajouté. Selon le député de Richmond-Arthabaska, inclure le chrysotile dans la liste des produits dangereux équivaut à lancer la serviette et défavorise la seule mine encore en activité, Mine Jeffrey, par rapport à des producteurs qui n'adhèrent pas à la Convention de Rotterdam.
Quant à l'annonce d'un montant pouvant atteindre 50 M$ pour la diversification économique, le député de Richmond-Arthabaska exige du gouvernement fédéral les détails et critères dans les plus brefs délais. « On a vu trop souvent ce genre de fonds servir de budget discrétionnaire à des fins purement électoralistes. La seule mine encore en activité et qui voit son projet de relance compromis est située à Asbestos. C'est donc Asbestos qui doit recevoir la part du lion » a conclu André Bellavance.
Source : Matthieu Levasseur, attaché de presse du député André Bellavance