La LHJMQ étant ce qu'elle est, il n'est malheureusement pas rare de voir des joueurs refuser de se rapporter à une formation. Des histoires ultras médiatisées comme Nathan MacKinnon qui a refusé de jouer pour le Drakkar à d'autres comme Carl Neill qui n'a pas voulu porter le chandail des Foreurs font souvent les manchettes.
Mais pas à Sherbrooke!
L'organisation s'est même payé le luxe d'attirer deux Américains, Chase Harwell et Mitchell Lundholm, à sa deuxième année d'existence seulement. Ce n'est pas toutes les équipes qui auraient réussi ce tour de force, surtout avec le genre de saison que la formation a connue.
Jérémy Roy avait une offre pour aller étudier à Harvard, mais il a préféré joindre les rangs du Phoenix. En jouant dans la LHJMQ, il a ainsi perdu son éligibilité à jouer au sud de la frontière.
Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui rend la Ville de Sherbrooke et l'organisation du Phoenix si attrayantes pour les jeunes hockeyeurs et leur famille?
Premièrement, les institutions scolaires. Sherbrooke peut compter sur des établissements scolaires dans les deux langues aussi bien au niveau secondaire, collégial qu'universitaire. Quels que soient l'âge et le niveau du joueur, il a accès à une école soit en français, soit en anglais. C'est un immense plus, car beaucoup de joueurs qui refusent de se présenter à une formation le font pour des raisons scolaires.
Deuxièmement, la proximité avec les grands centres (2h de Montréal, 3h de Québec et 4h de Boston) est très appréciée par les familles des joueurs qui peuvent plus facilement suivre la carrière de leur fils.
De plus, Sherbrooke étant une sorte de croisée des chemins entre le nord des États-Unis et Montréal, le Palais des Sports est l'un des arénas les plus prisés par les dépisteurs de la LNH. Il est plus rare de les voir en Abitibi ou dans les Maritimes par exemple.
Un des principaux attraits de la LCH par rapport au réseau de développement des États-Unis est justement la visibilité offerte et c'est encore plus vrai à Sherbrooke. Le Phoenix devient donc une organisation phare pour un joueur qui espère avoir plus de visibilité et poursuivre sa carrière chez les professionnels.
Troisièmement, la qualité de l'organisation joue pour beaucoup. C'est presque unanime lorsqu'on parle aux joueurs, présents ou anciens, le Phoenix est une organisation de première classe. Et la réputation de l'organisation s'est rapidement transmise sur la planète hockey.
Avec la Super Série Subway et maintenant le repêchage, l'équipe démontre également son sérieux et son désir de progresser. Deux qualités qui ne passent pas inaperçues quand vient le temps de convaincre un joueur de venir jouer ici.
Bref, ce n'est pas demain la veille qu'un joueur refusera de venir à Sherbrooke.
Sur ce, bon repêchage à tous et suivez EstriePlus.com au cours de la journée samedi pour les moments forts de la sélection. Suivez également @simon_roberge sur Twitter pour une couverture en direct de la séance.
Crédit photos: Vincent Lévesque-Rouseau