Occupée à produire ses sucres d'orge et ses fondants,
Lyna De Grâce ne s'émeut pas outre mesure du prix pour petites et moyennes
entreprises qu'elle a gagné récemment.
Elle confie à son mari André la responsabilité d'en parler.
L'Association des détaillants en alimentation du Québec le lui a remis pour la
qualité de son produit et les efforts investis dans la mise en marché.
« Il connaît ça aussi bien que moi », lance-t-elle avant de se replonger
dans son travail.
Heureux de cette
reconnaissance, M. De Grâce se fait un plaisir de résumer les étapes qui ont
mené à l'obtention de ce prix. Depuis quelque temps déjà, le Bonisoir Halte
Fleurimont vendait des bonbons préparés par Mme De Grâce. La visibilité du
produit laissait à désirer. Avec la permission de Michel Paré, du Groupe Paré,
le gérant du commerce, Joël McPherson et la confiseuse ont travaillé sur un
concept de mise en marché plus efficace. La somme de ce travail lui a valu ce
prix prestigieux remis à la petite entreprise Sucre d'orge d'antan.
Mme De Grâce, formée par
des religieuses lorsqu'elle étudiait, y a appris la fabrication des sucres
d'orge. Forte de cette connaissance, elle en a profité tout au début pour en
vendre afin de financer des activités parascolaires. En 1998, elle fondait sa
confiserie. Aujourd'hui, elle produit de façon artisanale, 4 000 bonbons par
semaine qui se déclinent en sucre d'orge aux couleurs variées et aux formes
correspondant à des thèmes festifs comme Noël, Halloween et bien d'autres. S'ajoutent les fondants au caramel et au
chocolat noir. Ses principaux acheteurs sont installés à Montréal, Québec et
Ottawa. Elle en distribue dans les festivals et les fêtes foraines. Elle vise aussi
à améliorer sa participation dans le marché estrien.
M. McPherson explique qu'avec la confiseuse, ils ont
travaillé pour trouver le meuble qui conviendrait le mieux pour présenter les
sucres d'orge et les fondants. Appuyé d'une affiche percutante, le présentoir
met en évidence 4 jarres remplies à ras bord de sucreries tout en contenant une
réserve de ces «douceurs» laissant présager l'abondance. Les ventes ont
immédiatement monté. « Le présentoir a permis de tripler les ventes, ça a
été un bon impact », reconnaît le gérant. Pour sa part, Mme De Grâce n'a
pas l'intention d'arrêter sa production. Au contraire, elle lance que « ce
n'est pas parce qu'on est petit qu'on rêve pas grand. »