Le périple de 13 jours pour une quinzaine d'étudiants de la Cité-école
Louis- Saint-Laurent, à Nizao, petit village en République Dominicaine, a
permis aux participants de ce voyage humanitaire de donner un petit coup de
pouce à la communauté locale, mais par- dessus tout d'apprécier ce qu'ils ont
déjà et le mode de vie nord américain.
Réunis pour faire
un bilan de leur expérience en compagnie des animateurs et accompagnateurs,
Raynald Gosselin et Renée-Claude Leroux, les étudiants ont partagé leur
expérience avec le journal Le Haut-Saint-François. Choc culturel est le mot qui
revient le plus fréquemment. Hébergés dans les familles, les participants ont
tôt fait d'être confrontés à la réalité du village. Les maisons, pour la
plupart, sont petites avec l'électricité de façon périodique alors que
certaines résidences ont des toilettes extérieures. Les plus chanceux
demeuraient dans une résidence avec douche alors que d'autres se lavaient à
l'aide d'une chaudière d'eau froide. Le cri des coqs, tôt le matin, avec le
vrombissement des véhicules et la musique dans les rues, en soirée, composent
le quotidien des citadins.
Le voyage est le
fruit de deux ans d'efforts pour amasser les fonds nécessaires. Des montants
ont été acheminés à l'organisme parrain de la République dominicaine CEPAE. Ce
dernier a placé l'argent dans une école pour faire une séparation entre deux
groupes dans la même classe. Nos élèves ont d'ailleurs profité de leur passage
dans cet établissement pour faire de l'aménagement et peinturer des murales.
Nos représentants sont intervenus dans trois écoles de la région; deux
primaires et une incluant le secondaire et le primaire. Outre la peinture, les
jeunes ont effectué des activités dans
chaque institution notamment avec des jeunes enfants de 4 à 5 ans par du
bricolage, des jeux et différents sports. Les représentants de la Cité-école
Louis-Saint-Laurent ont également laissé sur place du matériel qu'ils avaient
apporté. Nos jeunes se sont également impliqués dans la petite communauté en
ramassant les déchets dans les rues avec les gens du village.
Même si
l'adaptation s'est avérée difficile dans les premiers jours, tous ont apprécié
leur expérience qu'ils qualifient d'enrichissante. « Il n'y avait pas
d'Internet, pas de Facebook, ça nous force à faire autre chose. Ça nous a
permis de nous rapprocher du monde. C'est un gros choc culturel, on n'avait pas
nos manies habituelles d'être sur Facebook. Tout est différent là-bas, les gens
n'ont rien et ils ne chialent pas. Ici, on a tout et on chiale », d'exprimer
d'un commun accord les participants. Malgré la barrière de langue, les
étudiants de la Cité-école arrivaient à se faire comprendre que ce soit par
geste ou autrement. Les jeunes ont constaté que la pauvreté n'était pas une
barrière au bonheur. « Ils se font du fun avec rien. Les gens n'ont rien et ils
sont heureux avec ce qu'ils ont. Ce sont des gens accueillants et fiers.
L'heure là-bas ça n'importe pas gros. »
Nos participants
admettent que leur expérience a changé leur façon de voir les choses. « C'était
assez extrême. C'est deux mondes différents. » Craignants que les effets du
voyage s'estompent avec le temps, les participants mentionnent « il ne faut pas
arrêter de vivre. Mais on peut apprendre aux autres de changer leur
comportement. »