« Le petit peu qu'on peut faire le temps qu'on y est, c'est déjà ça », d'exprimer Carmen Simard, lors du retour de son huitième périple à l'orphelinat de la Congrégation des Petites Sœurs de Sainte Thérèse en Haïti. Par contre, la somme des petites réalisations effectuées au fil des années finit par faire une intervention majeure, convient-elle.
Cette résidente du secteur Johnville à Cookshire-Eaton était accompagnée lors de son dernier périple, de sept jours, de ses deux petites-filles, Virginie et Océanne, ainsi que de Céline St-Pierre. Comme à son habitude, la petite délégation est partie pour Haïti les valises pleines que ce soit de la nourriture sèche, des objets scolaires, des brosses à dents, du déodorant et même des jouets.
Cette année, nos Québécoises se sont présentées sur place avec la somme de 3 000 $ US. Une partie de ce montant a été utilisée pour donner le contrat, à la main-d'œuvre locale, de refaire la toiture de la salle à manger de l'orphelinat. « Les orphelines ont collaboré en lavant les murs, les tables, les chaises et le plancher de la salle à manger. » L'autre portion, explique cette grand-maman, a servi à l'achat de nourriture et d'armoires. « L'an prochain, on fera refaire les toilettes », ajoute-t-elle avec enthousiasme. Après huit années d'implication sur place, Mme Simard est en mesure de comparer. « On voit beaucoup d'améliorations que ce soit pour l'orphelinat, l'agriculture et la sécurité des jeunes filles. C'est encourageant, car plusieurs des filleules prennent des professions telles qu'infirmière, médecine, enseignement, administration, agronome, grâce au support monétaire des parrains et marraines. Mais il reste encore beaucoup d'ouvrage à faire, il suffit d'ouvrir les yeux », complète-t-elle.
Même si elles n'étaient que quatre personnes, la délégation québécoise bénéficie d'un appui financier provenant de la Fondation de fraternité Haïti des Trois-Lacs et de diverses activités de financement. À cela, les orphelines ont des parrains et marraines au Québec qui leur donnent de l'argent. « L'argent recueilli, je le donne à la direction de l'école et il sert aux jeunes pour qu'ils puissent terminer leurs études. » Mme Simard mentionne que les petites orphelines reçoivent également des cadeaux de leurs correspondants outre-mer. Mme Simard se fait toujours un devoir et plaisir de prendre des photos des orphelines pour rapporter à leurs parrains-marraines.