La prévention des chutes et le maintien de l'autonomie de la personne âgée passe par l'adaptation du logement. Mais comment identifier les mesures les mieux adaptées à votre situation? Là est la question...
Pour la personne vieillissante, comme pour celle aux prises avec un handicap, la sécurité et l'autonomie ont valeur de vertus cardinales. En aménageant adéquatement l'aire habitable, il est possible de répondre à ces besoins fondamentaux. Mais encore faut-il savoir s'y prendre.
Consulter d'abord
Lorsqu'une personne vieillit, son logement peut se transformer en véritable source de dangers. Une baignoire glissante, un revêtement de sol inadéquat, un escalier mal conçu ou mal éclairé sont autant de facteurs pouvant causer une chute. Et c'est sans compter les installations qui, à la longue, viendront entraver les petits gestes du quotidien.
L'adaptation du logement à un handicap ou à une difficulté physique exige toutefois beaucoup de réflexion et de savoir-faire. Il s'agit en effet de compenser des handicaps liés à l'âge, tels que la baisse de l'audition et de l'acuité visuelle ou, encore, la diminution des capacités physiques et motrices.
« Comme les besoins peuvent varier d'une personne à l'autre, l'aménagement idéal sera défini de concert avec l'usager, ses aidants, un professionnel du bâtiment et, idéalement, un ergothérapeute, mentionne Luc Gendron, président d'Habitation Plani-Conseil et membre de la bannière Réno-Maître. Ensemble, ils identifieront d'abord les besoins de la personne âgée, puis ils analyseront la situation avant de déterminer les interventions les plus pertinentes. »
Prévenir les chutes
L'élimination du risque de chute sera une priorité pour les concepteurs. Fini, les carpettes en enfilade! Les planchers seront débarrassés de tout obstacle et un revêtement souple remplacera les carreaux de céramique. Les meubles seront disposés de manière à ne pas nuire à la circulation, tout en offrant des points d'appui lors des déplacements. Les fils électriques et autres câbles seront fixés à la périphérie des murs.
Un escalier mène à la chambre à coucher? La pose d'une seconde main courante facilitera la montée comme la descente, tandis que des nez de marche de couleur contrastante compenseront une vision moins nette. Dans la cage d'escalier, comme ailleurs dans la maison, un éclairage abondant, sans être éblouissant, réduira les risques de trébuchement.
Faciliter le quotidien
Une fois les déplacements sécurisés, l'équipe de conception veillera à modifier les installations afin de vous permettre de vaquer à vos occupations quotidiennes en toute sécurité. Ces adaptations pourront prendre la forme de prises de courant et de commutateurs à bascule installés à mi-mur, de poignées bec-de-cane sur les portes, de robinets mains libres.
La cuisine et la salle de bains restent cependant les pièces où les risques d'accident sont les plus élevés. La clé d'une conception réussie? Une planification aussi minutieuse que rigoureuse de l'ergonomie, de la circulation, des appareils et matériaux de finition. Dégagement, hauteur des armoires, barre d'appui, pomme de douche coulissante... tous les choix seront soigneusement pesés afin de permettre le maintien du logement pendant encore de longues années.
Vous avez un projet de rénovation en tête, mais ne savez par quel bout vous y prendre? Commencez par faire appel à un entrepreneur membre d'une association reconnue, comme la bannière Réno-Maître de l'APCHQ.