Heureuse de vous retrouver après une pause maternité! L'une de mes dernières chroniques portait le titre «Donner la vie à 40 ans». À ma grande surprise, elle avait récolté des centaines de partages dans le journal et se multiplia sur les réseaux sociaux. Un chiffre dont j'étais fière, mais qui me confirmait surtout que j'étais loin d'être la seule à avoir eu l'idée de procréer sur le tard!
Une nouvelle réalité qui s'installe confortablement dans notre société. Ça l'air que les femmes foncent tête première dans leur carrière avant de penser bébé. Merci vie moderne et longévité!
Donc, c'est en décembre, l'an passé que je suis devenue une maman. 365 jours et nuits, si on peut appeler ça des nuits ... à faire pousser ma progéniture! Un petit garçon curieux et enjoué qui adore pianoter, chanter et rire à plein poumons. Un chasseur de manette qui ne perd pas une seconde pour enjamber les barricades.
Un an déjà que j'affile mon radar à repérer des nouveaux objets dans la maison, dans le but de calmer ma girouette lors des changements de couches. Pis mes 40 ans dans tout ça? Ça se résume à accepter que l'énergie est un-peu-beaucoup-moins au rendez-vous. Je réalise que j'ai plusieurs petits deuils à faire sur le temps qui m'appartenait, comme dormir 8 heures en ligne, ou juste prendre une douche à un rythme normal. Je fais aussi le deuil des discussions qui se tiennent avec un sujet, verbe, complément.
Devenir parent c'est se sentir coupable pour tout. On a l'impression qu'on pourrait toujours faire mieux. Alors, quand mon sac de sentiment d'impuissance est plein, je fais une méditation express, et dans mes rêves, je crie sur le balcon, comme la marmotte dans la vidéo virale. Par chance, une maman c'est ultra-efficace et organisée, et en bonus, on te fournit une bonne dose de «lâcher prise». Ça se confirme quand tu te retrouves à l'épicerie habillée en mou, avec un monosourcil!
Mais avant tout, avoir un enfant c'est replonger dans la magie de la vie! Le premier «maman». Indescriptible! Ses petites mains qui font bravo ou bye-bye. Adorable. Et lorsqu'il se met à danser en se dandinant le popotin. Tordant! Devant toutes ses premières fois, je retiens mon souffle et le temps, en espérant me souvenir de tous les détails!
Cette histoire d'amour inconditionnel est le centre et le sens de ma vie. Donc, cette année, je n'ai pas écrit de lettre au Père Noël. J'ai déjà le plus beau de tous les cadeaux : l'amour et 40 années d'expérience pour en profiter. Quand je suis avec mon fils, je suis déposée et entière. Je le regarde dans les yeux. Je fais une chose à la fois. Je suis consciente. Oui, il y a les mille et une tâches, mais plusieurs fois par jour, on respire notre présent, nos moments sacrés.
C'est ce que je vous souhaite pendant les fêtes, plein de moments «présents» avec ceux que vous aimez!