MISE À JOUR 18 octobre 2024
À la suite de notre article paru le 8 octobre dernier et de nos appels chez Bell Canada, la cabine a finalement été enlevée.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les cabines téléphoniques ont
longtemps fait partie du quotidien des Sherbrookois. Symboles d'une époque où
les téléphones cellulaires n'avaient pas encore envahi chaque poche et sac à
main, elles étaient indispensables pour passer des appels en pleine rue.
Toutefois, avec l'arrivée massive des téléphones mobiles, leur utilité a
progressivement décliné, les reléguant au rang d'objets nostalgiques.
Aujourd'hui, il est rare d'apercevoir l'une de ces installations encore en
service dans les rues de Sherbrooke. Cependant, quelques vestiges subsistent,
rappelant une époque pas si lointaine. Sur la rue King Est, par exemple, une
ancienne cabine téléphonique se tient toujours debout, mais dans un état de
décrépitude avancée. Loin d'être simplement obsolète, cette cabine en
particulier a vu son déclin s'accélérer lorsqu'une voiture l'a percutée, il y a
un an. Depuis cet accident, la structure est à l'abandon, détériorée.
Les propriétaires de l'édifice où se trouve l'Écolo Boutique, un commerce
situé juste en face de la cabine endommagée, ont pourtant alerté le service
technique de Bell il y a maintenant un an, ils ont informés Bell Canada de l'état
lamentable de cette installation. Non seulement la cabine ne sert plus, mais
elle est devenue une véritable horreur visuelle dans ce secteur commercial
actif.
Malgré les efforts des commerçants pour obtenir une action, la cabine
téléphonique est toujours là, figée dans le temps. Une épave qui, au lieu
d'être retirée, continue de se dégrader. Le contraste est frappant entre la
modernisation de la rue King Est, avec ses nouveaux commerces et rénovations
urbaines, et cette vieille cabine qui symbolise une époque révolue. Un second
signalement a été effectué le mois dernier, mais annulé par la suite. Nous
avons à notre tour signalé la cabine au service technique de Bell, après
plusieurs minutes à galérer pour trouver la bonne personne à rejoindre, nous
avons enfin pu parler à un humain. On nous assure que la réparation sera
effectuée le 15 octobre prochain.
Au-delà de l'anecdote, cette situation soulève des questions sur la gestion
de ces anciennes infrastructures. Est-ce que Bell Canada se déresponsabilise
dans ce dossier ou la structure de l'entreprise est devenue trop grosse pour
s'occuper correctement de son parc de cabines encore ‘debout'. Le débat reste
ouvert, mais pour l'instant, la cabine de la rue King Est se contente
d'accumuler la poussière et de susciter les plaintes des commerces avoisinants.
En attendant une décision, cette vieille cabine rappelle silencieusement aux
passants que, même dans une ville en pleine évolution, certains objets du passé
persistent.