Les conditions d'emprunt en vigueur demeurent très intéressantes pour les acheteurs au Québec; dans un avenir prévisible, à l'instar de la politique de la Réserve fédérale américaine, la politique monétaire canadienne devrait demeurer aussi favorable.
Autrement dit, les bas taux hypothécaires offerts actuellement devraient se maintenir en 2014 et permettre de contenir les mensualités d'un emprunt bancaire à des montants parfois comparables au coût d'un logement locatif.
En décembre 2013, le taux moyen des prêts hypothécaires ordinaires pour un terme de 5 ans était de 4,39 %. Dans l'ensemble, la tendance est demeurée à la baisse pour les neuf premiers mois de 2013 avec une légère remontée en fin d'année. En ce début d'année 2014, on constate « sur le terrain » que plusieurs institutions financières affichent encore des taux hypothécaires fermés pour un terme de 5 ans avoisinant 3,5 % (avant négociation), tandis que les taux des prêts peuvent être encore plus bas. Deux chiffres incontestablement plus avantageux pour les acheteurs que ceux de 1999, quand le taux sur cinq ans atteignait 8,1 %, sans parler de ceux de 1989 : il fallait alors rembourser des intérêts de 12 % ou plus!
En fait, il faut savoir que le taux hypothécaire a suivi une longue tendance à la baisse au cours des 30 dernières années. Lors de la récession des années 1980, les taux hypothécaires sur 5 ans ont atteint des sommets, allant jusqu'à 20,54 % en octobre 1981. Ils ont ensuite amorcé une glissade, alors que l'inflation était maîtrisée. Le marché de l'habitation profite ainsi de conditions de financement avantageuses depuis une longue période et les plus récentes annonces des banques centrales laissent entrevoir la poursuite de ce climat favorable dans un avenir prévisible.
Taux en baisse, mais valeur en hausse
Cette diminution significative du taux hypothécaire a eu l'effet de contenir les mensualités liées à l'achat d'un logement, et ce, malgré la hausse substantielle du prix des logements durant la même période.
Par exemple, en 1990, l'achat d'un logement au prix moyen de 100 800 $ entraînait des mensualités de 853 $ au taux hypothécaire de 12,5 %. En 2014, l'achat d'un logement - au prix moyen de 270 000 $ - se traduit par une mensualité de 1078 $1, soit un écart de seulement 26,3 % en raison des taux d'intérêt plus faibles. Rappelons par ailleurs que le revenu personnel disponible par individu a augmenté de près de 35 % au cours des dix dernières années, ce qui a contribué à maintenir l'abordabilité de l'accession à la propriété. On peut donc affirmer que l'achat d'une résidence demeure un investissement intéressant, puisque sa valeur marchande continue d'augmenter, tout en demeurant abordable compte tenu des taux d'intérêt avantageux du marché.
Puisque les autorités monétaires des États-Unis et du Canada ont laissé entendre que l'environnement pourrait demeurer propice au maintien d'un faible taux d'intérêt en 2014, il s'agit d'une situation fort intéressante pour les acheteurs potentiels.