La
Sûreté du Québec du Haut-Saint-François entamera à partir de novembre prochain,
et ce jusqu'au 31 mars 2015, une tournée d'information auprès des 14
municipalités et à laquelle tous les citoyens seront invités. L'objectif est de
réduire substantiellement les introductions par effraction par le biais du
programme « Bon voisin, Bon oeil ».
Le lieutenant Jocelyn Rose, directeur du
poste du Haut-Saint-François, mentionne que ce type de méfait n'est pas un
fléau sur le territoire, mais demeure préoccupant. Ce dernier a relevé, au
cours des cinq dernières années, une moyenne de 160 dossiers reliés aux
introductions par effraction, équivalant approximativement à 1 500 $
par délit. « C'est trop récurrent pour ne pas s'en préoccuper », d'insister
M. Rose.
L'initiative cautionnée par le Comité de
sécurité publique (CSP) de la MRC, qui est composé d'élus et de représentants
de la SQ, vise à diminuer le nombre de vols dans les résidences, à augmenter le
sentiment de sécurité des citoyens et développer une collaboration
citoyens/policiers durable.
Pour y
arriver, les policiers rencontreront les citoyens lors d'une soirée
d'information d'une durée approximative de deux heures. Le but, d'expliquer
M. Rose, est d'informer les citoyens sur les façons de prévenir le vol par
effraction par la mise en pratique de règles de sécurité simples et efficaces.
À titre d'exemple, le policier mentionne qu'un éclairage extérieur approprié,
des serrures de portes à double cylindre, un système d'alarme et autre sont des
façons de décourager les malfaiteurs.
Une autre façon de faire,
d'ajouter M. Rose, est de briser l'isolement des citoyens par une
surveillance mutuelle entre résidents en tout temps et non seulement pendant la
période de vacances. Inciter les personnes à signaler rapidement aux policiers
toute situation suspecte constitue un avantage et peut permettre de résoudre
rapidement des méfaits, d'ajouter le responsable du poste du
Haut-Saint-François. Le programme sera implanté au cours des prochains mois et
une évaluation sera effectuée après une année d'intervention. M. Rose
précise, contrairement à la croyance populaire, la majorité des vols par
effraction survient le jour pendant que les personnes sont au travail.
Sentinelle
Pour une septième année consécutive, le
programme Sentinelle s'est déroulé sur les territoires contribuant
financièrement à sa réalisation soit Ascot Corner, Bury, Dudswell, East Angus
et Weedon. L'équipe Sentinelle, qui était composée de quatre étudiants en
techniques policières, démontre encore une fois sa raison d'être, estime
M. Rose, puisqu'aucun méfait n'a été signalé pour la période où l'équipe
était en fonction.
Le
mandat des intervenants était de défavoriser l'émergence de contrevenants
potentiels en intervenant directement auprès de ces derniers, de minimiser les
cibles potentielles de crimes contre la propriété en sensibilisant la
population et d'assurer l'harmonie dans les endroits ciblés par la ville.
Différentes actions ont été entreprises pour répondre aux objectifs, dont celui
de se déplacer dans les parcs et endroits publics pour dissiper les
attroupements de jeunes en les dirigeant vers les organismes communautaires en
place comme les maisons de jeunes. Les Sentinelles se sont également rendus
dans les terrains de jeux, les secteurs commerciaux à risque et dans les
endroits touristiques comme le Parc des Deux Rivières pour rencontrer les
jeunes et les sensibiliser aux conséquences des méfaits. Il y a également eu
des rencontres avec les organismes de jeunes pour les sensibiliser aux
conséquences de la consommation de drogues et les poursuites pour des
infractions criminelles ainsi que de la diffusion d'information. Les
Sentinelles ont également participé à des cliniques comme Génie Vélo, des
activités de passeport enfants, effectué de la prévention aux traverses
piétonnières ainsi que des surveillances des fêtes. Selon le lieutenant Rose,
l'efficacité de l'équipe Sentinelle ne fait aucun doute. Il manifeste le
souhait que d'autres municipalités s'ajoutent à celles déjà participantes pour
l'an prochain. Mentionnons que les quatre jeunes travaillaient sur le
territoire des municipalités participantes à raison de 40 heures semaine, du
mercredi au dimanche inclusivement.