Hugo Simard et Véronic Doyon, propriétaires de Sim-Art, entreprise d'Ascot Corner spécialisée dans la conception et la fabrication d'urnes funéraires pour animaux, ont pleinement profité de leur premier prix de 4 500 $, remporté dans le cadre de la première édition du concours «Propulsez votre entreprise vers le Haut».
Ce montant a fait une grande différence pour la jeune entreprise, lui permettant effectivement de se propulser vers le haut.
« Simon Bhérer, du CLD, nous avait dit pour la première année du concours, on a seulement 4 500 $ comme premier prix. Pour nous, 4 500 $, c'est immense », de mentionner le couple d'entrepreneurs.
« Quand on a gagné notre prix, on a rencontré les autres membres du comité qui nous ont aidés à définir nos besoins et c'était du coaching. Avec le concours, ça nous a permis d'aller chercher un coach d'affaires. Avant, tout était vague dans notre tête. Il nous a aidés à structurer l'entreprise, élaborer des objectifs, un plan d'action. Étant un couple, on parlait d'entreprise 24 heures par jour. Maintenant, on a pris le temps de s'adapter chacun à nos tâches. On fait une réunion de production le lundi matin, on fixe nos buts par semaine, par mois et trimestre. Ça nous a permis d'avoir une vie plus balancée », d'insister Mme Doyon, sous le regard approbateur de son conjoint.
Si le couple a pleinement profité des conseils de leur coach, Sylvain Gingras de Gestion Succès, ils n'ont pas abandonné pour autant les organismes de développement du territoire, au contraire. « On se sert du CLD, de la SADC. Le but est de bien s'entourer et trouver des réponses à nos questions. On continue à faire du réseautage et on prend tout ce qui passe. On est aussi membres de Dobson-Lagassé. On veut faire de l'exportation, on demande au CLD et à la SADC et ils ont les réponses. Ils peuvent nous mettre en contact, on sauve du temps et des sous. Pour nous, tout est clair », d'insister Mme Doyon. « On voit la croissance de l'entreprise, on sait à combien nous revient la production d'une urne funéraire. Moi, je suis capable de faire des ventes et la production suit. « Les bottines suivent les babines », d'ajouter Hugo Simard tout sourire.
Ébéniste de métier, M. Simard a démarré l'entreprise en février 2011 dans le but de faire du meuble sur mesure. Rapidement, il a bifurqué vers son rêve dès janvier 2012. « Véronic s'est greffée à moi et on a foncé dans les urnes funéraires ». L'ébéniste avoue avoir eu de la difficulté à faire connaître l'entreprise au début. Parler de mort et d'urnes funéraires auprès des propriétaires d'animaux domestiques n'était pas chose évidente. « On s'est dit on va pousser d'autres produits durant la vie animale et les gens vont nous connaître. De cette façon, s'est ajouté le mobilier pour animaux. On a créé une gamme de mobilier pour animaux. Avec le mobilier, c'était plus facile d'approcher les gens et parler de mort. Quand une personne décède, les gens s'entraident. Quand c'est un animal, la personne est laissée seule avec l'animal », d'exprimer le couple.
L'approche mise de l'avant porte ses fruits puisque 75 % de la production de Sim-Art se retrouve dans la fabrication et la production d'urnes funéraires pour chats, chiens, chevaux, oiseaux exotiques, lapins et reptiles. « Les gens veulent des urnes spécialisées sur mesure, en harmonie avec leur décoration. Les gens veulent quelque chose de beau et de discret. On fait du conventionnel, du classique, du contemporain, différents styles », de préciser Mme Doyon. Tous les produits, urnes, lits pour animaux, bols à chien antibactériens et autres sont fabriqués avec du bois d'ici, merisier, érable, chaîne, cerisier. L'entreprise est écoresponsable et les produits de finition sont à base d'eau. Sim-Art est présente dans les boutiques spécialisées que ce soit à Montréal, Québec et même l'Ontario. Les propriétaires préparent leur stratégie pour l'exportation et Mme Doyon semble prête à foncer.