Le premier constat qui saute aux yeux dans le rapport publié par la
Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) sur le marché locatif,
c'est que le taux d'inoccupation du marché locatif du pays a atteint un nouveau
plancher de 1,5 % en 2023, soit le taux le plus bas enregistré depuis 1988,
année où la SCHL a commencé à consigner cette information.(À Sherbrooke en
2023, il était de 1,3 %)
Malheureusement, ce que l'on craignait est en train d'arriver soit que
plusieurs nouveaux propriétaires ont de la difficulté à joindre les deux bouts.
Évidemment c'est beaucoup en raison de l'inflation, mais c'est certain que
l'augmentation des taux hypothécaires a fait en sorte que le nombre d'actes de
difficultés financières rien qu'en Estrie a augmenté de + 9,5% et ce,
contrairement à une hausse de 2,8 % pour le reste de la province.
Plusieurs facteurs expliquent cette donnée du marché immobilier estrien.
En 2023, le prix des maisons a encore beaucoup augmenté par rapport aux
deux années précédentes, et ce même si les statistiques indiquent qu'il s'en
est vendu -6,3 % de moins (30 de moins
que l'an dernier. Un total de 1 671 maisons s'est vendu en Estrie et c'est
uniquement en raison du manque de propriété à vendre, car la surenchère arrive
encore dans de nombreuses ventes de maisons. Donc on paye très cher sa maison à
Sherbrooke dont le prix moyen frôle les 400,000 dollars.
Au Québec, la région métropolitaine de Sherbrooke
est celle où la croissance du loyer moyen a le plus augmenté (+9,0%) entre
octobre 2022 et octobre 2023.
Comme la demande de
logements locatifs continue de dépasser l'offre dans les principaux marchés, la
pression à la hausse sur les prix sur ce marché se maintient, ce qui pose de
nouveaux problèmes d'accessibilité au logement pour de nombreux sherbrookois. Le prix moyen d'un quatre
et demie a augmenté de 100$ soit une augmentation de plus de 9 %.
Le nombre de
transferts de propriété et le nombre d'hypothèques a légèrement diminué tout
comme le nombre de ventes enregistrées en décembre 2023 qui lui aussi a diminué
de 13,2 % par rapport à celui des ventes effectuées en décembre 2022.
De plus, on peut aussi apprendre que dans la catégorie des maisons de «
Moins de 250 000 $ », c'est la région de Laval qui arrive en première position
malgré une baisse de 4,8 % et suivie par la région de l'Estrie qui affiche,
pour sa part, un recul de 6,3 % encore une fois à cause du manque de résidence.
En comparaison avec l'année 2022, les données de 2023 affichent donc un
recul de 2 points de pourcentage pour les ventes et de 7,5 points de
pourcentage pour les hypothèques. Au cumul, pour l'ensemble du Québec près de
149 500 ventes ont été enregistrées, une baisse de 23,7 % comparativement à
2022. De son côté, le nombre de transferts de propriété et d'hypothèques a
également diminué respectivement de 19,5 % et de 23,6. %.