Contrairement à ce que certaines personnes peuvent croire, le personnel du Service d'Aide Domestique du Haut-Saint-François n'est pas synonyme de femmes de ménage, mais bien de préposées d'aide à domicile. Cinq d'entre elles ont suivi avec succès le programme d'apprentissage en milieu de travail (PAMT) leur octroyant un certificat de qualification professionnelle du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MESS).
Le programme, monté par le Comité sectoriel de main-d'œuvre économie sociale et action communautaire (CSMO), présenté sur une base volontaire, offre un processus structuré et organisé d'apprentissage et de reconnaissance aux préposés d'aide à domicile. Basé sur le lien compagne-compagnon ou apprenti (e), le PAMT s'organise entièrement autour du lieu de travail. L'objectif du programme en force depuis quelques années est la maîtrise des compétences recherchées par le marché de l'emploi.
La formation s'étale sur une période de trois à six mois. Les compagnes accompagnent les proposées au cours de leur apprentissage. Pour obtenir leur certification, les préposées doivent maîtriser six compétences obligatoires. Deux autres s'ajoutent de façon optionnelle. Les finissantes du Haut-Saint-François connaissent les huit compétences qui sont: l'organisation du travail, l'entretien ménager régulier, l'entretien des vêtements, l'aide aux courses, la communication et l'assistance aux clients et la fin du service chez le client. Le grand ménage et la préparation des repas sont optionnels.
Une préposée, c'est beaucoup plus que du ménage, d'exprimer Chantal Renaud, adjointe administrative et compagne pour les formations. « Ça le dit, on est une aide domestique et on peut toucher à tout. On peut faire des tâches pour aider les personnes à rester à domicile plus longtemps. On peut aussi aider à faire du classement, préparer le linge pour l'hiver, faire des téléphones, faire des courses avec le client. Il y en a pour qui on joue même un rôle de confident », d'ajouter Annie Rancourt, préposée au Service d'Aide Domestique, diplômée et formatrice.
« Suivre la formation ça donne un plus. Ça nous permet d'avoir plein de trucs, de travailler sécuritairement et comme du monde », d'exprimer à l'unisson Reine Côté et Céline Prévost fraîchement diplômées. Pour Mme Rancourt, compagne, le plus difficile est d'ajuster son horaire pour trouver le temps d'accompagner les préposées sur leur lieu de travail et pour les rencontres individuelles. Mme Côté mentionne avoir apprécié l'expérience. « Le plus difficile c'est que le client accepte qu'on soit accompagnée, ils sont habitués à nous. Il y a une belle complicité avec les compagnes, ce n'est pas une lourde tâche. » Mme Prévost est heureuse d'avoir suivi la formation. « Le plus difficile c'est de changer de méthodes de travail. Ça a bien été parce qu'elles nous expliquent le pourquoi de la nouvelle méthode », précise-t-elle.
La formation est optionnelle tant pour les organismes que pour le personnel. Le Service d'Aide Domestique du Haut-Saint-François a convenu d'y adhérer dans le but d'uniformiser le service le plus possible. « Les préposées qui suivront la formation auront la même base. Ça augmentera la qualité du service, elles travailleront de façon plus sécuritaire et seront plus productives », d'exprimer Mme Renaud.
Le service compte 28 préposées. Cinq d'entre elles se sont vu remettre leur certificat lors d'une réunion spéciale réunissant toute l'équipe en septembre dernier. Quatre autres sont inscrites pour la prochaine formation et les responsables aimeraient bien que le maximum de personnes puisse en bénéficier. Les diplômés sont reconnus partout au Québec. Le travail de préposé à l'aide domestique est maintenant reconnu par le ministère de l'Emploi et les membres en sont visiblement bien fiers. Mentionnons que la formation est supervisée par le Centre local d'emploi du Haut-Saint-François.